L'entreprise IQAir, spécialisée dans la technologie contre les polluants atmosphériques, a dévoilé son rapport annuel détaillant la qualité de l'air dans le monde. Elle estime que sept pays seulement respectent les directives de l'OMS.
Une liste très courte. Chaque année, IQAir, une entreprise dont l'activité tourne autour des technologies liées à la qualité de l'air, publie un rapport annuel sur son état dans le monde. Pour le dernier bilan, publié le 19 mars dernier, le constat est accablant : seuls sept pays disposent d'un indice justifiant d'une bonne qualité de l'air pour la population.
15 countries included in the 2023 World Air Quality report experienced either very unhealthy or hazardous air quality in 2023.
To view the full 2023 World Air Quality Report: click here: https://t.co/hz0IAz5qq9#waqr #airquality #airpollution #iqair @Greenpeace pic.twitter.com/lSl7YaNM2B— IQAir (@IQAir) March 21, 2024
Ce texte établit des conclusions selon les directives annuelles de l'OMS. En l'occurrence, une moyenne annuelle de 5 µg/m3 sur les particules fines, appelées PM2,5 en référence à leur diamètre inférieur à 2,5 µm (micromètre).
«Bien que le nombre de pays et de régions disposant d'un système de surveillance de la qualité de l'air ait régulièrement augmenté au cours des six dernières années, il subsiste d'importantes lacunes dans les instruments réglementaires exploités par les pouvoirs publics dans de nombreuses régions du monde», explique IQAir dans son rapport en ligne.
Cinq États insulaires parmi les sept bons élèves
Parmi les sept pays bons élèves, cinq sont des îles. C'est le cas de l'Australie (4,5 µg/m3), la Grenade (4,1 µg/m3), l'Islande (4 µg/m3), l'île Maurice (3,5 µg/m3) et la Nouvelle-Zélande (4,3 µg/m3). Seuls deux pays européens complètent cette liste : l'Estonie (4,7 µg/m3) et la Finlande (4,9 µg/m3).
Quelques territoires sont également concernés par cette faible présence de particules fines dans l'air, dont la Polynésie-Française (3,2 µg/m3), les Bermudes (4,1 µg/m3) et Porto Rico (4,5 µg/m3).
Dans le classement des villes les plus propres du monde, les trois premières sont finlandaises : Kuusamo, Utsjoki et Sodankylae. Deux villes américaines sont également dans le top 10 : Wilson et Oroville East. La ville française la mieux classée est Saint-Joseph, à la Réunion.
Sur les 134 territoires contrôlés, la France est plutôt bien classée, se plaçant à la 35e place des pays avec le moins de PM2,5 dans l'air. Une position proche de celle des États-Unis (32e) ou de l'Allemagne (31e).
De même, plusieurs villes de France métropolitaine sont dans les standards fixés par l'OMS : Saint-Nazaire-le-Désert (Drôme), Rageade (Cantal), Schirmeck (Bas-Rhin) ou encore Chatou (Yvelines) sont les communes les plus propres, selon cette étude.
À l'inverse, le pays le plus pollué en micro-particules est le Bangladesh, qui, avec 79 µg/m3 en moyenne annuelle, dépasse près de 16 fois la recommandation de l'OMS. Suivent ensuite le Pakistan, l'Inde, le Tadjikistan et le Burkina-Faso.