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Elections européennes 2024 : pourquoi la bataille pour la présidence de la Commission commence-t-elle dès ce jeudi ?

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen brigue un second mandat. [© Ida Marie Odgaard / REUTERS]

Le 9 juin, les électeurs français éliront leurs députés européens. Si le président de la Commission européenne n'est pas directement élu, le résultat des élections aura un impact certain sur sa nomination. Ce jeudi, cinq candidats, chefs de file de leurs partis respectifs, défendront leur projet politique au Parlement de Bruxelles.

Ce jeudi 23 mai, sur les coups de 15h au Parlement de Bruxelles, se jouera le grand débat entre les différents candidats chefs de file au niveau européen. Ursula von der Leyen y joue sa place. Les candidats s’exprimeront en anglais et l’interprétation sera assurée dans les 24 langues officielles de l’UE. «Les questions seront posées par le public de l’hémicycle, par les spectateurs des événements organisés par les bureaux de liaison du Parlement dans les Etats membres de l’UE, par l’intermédiaire des médias sociaux, et par les deux modérateurs», précise l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER).

Walter Baier (Autriche) pour la Gauche européenne où siègent les élus LFI, Sandro Gozi (Italie) pour Renew Europe Now, Terry Reintke (Allemagne) pour les Verts européens, Nicolas Schmit (Luxembourg) pour le Parti socialiste européen (PSE) défieront Ursula von der Leyen (Allemagne), tête de liste du Parti populaire europée (PPE). L'actuelle présidente de la Commission européenne brigue un second mandat malgré les différentes controverses qui l'entourent. 

Un processus électoral complexe

La dernière en date a été révélée par Libération, le 6 avril 2024. Le quotidien faisait état d'une révolte de plusieurs commissaires européens envers Ursula von der Leyen, qui aurait imposé de force la création d'un poste de représentant de l'UE pour les petites et moyennes entreprises en faveur de l'un de ses protégés, Markus Pieper. Ce dernier toucherait un salaire proche de 20.000 euros, suscitant le tollé. Le 15 avril, Pieper renonce à ce poste «hautement rémunéré», sous la pression du Parlement européen.

Au-delà du vote des élections européennes, le 9 juin, une autre bataille se jouera dans les arcanes de la Commission européenne, dès le 23 mai, à travers ce débat Eurovision entre les cinq candidats têtes de liste.

Depuis 2009 et le traité de Lisbonne, le Conseil européen doit désormais proposer un candidat en tenant compte du résultat des élections européennes. Le parti arrivé en tête aux élections européennes propose alors son chef de file («Spitzenkandidat» en allemand). Une mesure censée accroître l'intérêt des électeurs, peu nombreux à se rendre aux urnes (50 % d'abstention en France, en 2019).

Mais, ce processus de nomination a été quelque peu chamboulé lors des dernières élections européennes. Arrivé en tête, le PPE doit alors proposer son Spitzenkandidaten, qui n'est autre que Manfred Weber. Mais, choisie par les chefs d'Etat et de gouvernement le 2 juillet, Ursula von der Leyen devient présidente de la Commission européenne. Le Conseil européen suivra-t-il, cette année, le consensus ?

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