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Glissement de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée : plus de 2.000 personnes ensevelies sous les décombres

Ce glissement de terrain hors normes a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3h du matin. [Reuters / Andrew Ruing ]

Plus de 2.000 personnes ont été ensevelies lors d'un glissement de terrain dans la nuit du 23 au 24 mai en Papouasie-Nouvelle-Guinée, selon un nouveau bilan des autorités du pays du Pacifique à l'ONU.

Un village rayé de la carte. C’est le terrible sort auquel ont été rendus les habitants d'Enga, une province de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Un glissement de terrain survenu dans la nuit du 23 au 24 mai a enseveli plus de 2.000 personnes, selon les autorités du pays du Pacifique à l'ONU. Pour l'heure, seulement cinq corps et la jambe d'un sixième ont été retrouvés.

«Le glissement de terrain a enterré vivantes plus de 2.000 personnes et a causé d'importantes destructions», a déclaré le centre national de gestion des catastrophes du pays au bureau de l'ONU dans la capitale Port Moresby. Le glissement de terrain a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3h du matin au centre du pays, dans un village de la province d’Enga, lorsqu'un pan du mont Mungalo s'est effondré, emportant avec lui une centaine d'habitations. 

Un dernier bilan avait été dressé, relevant le nombre de morts estimés à 670 ce week-end, après que les secouristes se sont aperçus que le village englouti comptait plus d'habitants que prévu. Le glissement de terrain a causé «d'importantes destructions de bâtiments, de jardins vivriers et a eu un impact majeur sur l'économie du pays», a indiqué le centre de gestion des catastrophes. 

«La situation reste instable car le glissement de terrain continue à se déplacer lentement, ce qui représente un danger permanent pour les équipes de secours et les survivants», ont averti les autorités dans leur courrier. Le glissement de terrain a causé «d'importantes destructions de bâtiments, de jardins vivriers et a eu un impact majeur sur l'économie du pays», a indiqué de son côté le centre de gestion des catastrophes. 

L'aide de la communauté internationale réclamée

Et pour cause, l'ampleur de la catastrophe est telle, que l'armée et des intervenants nationaux et régionaux ont dû mener «des actions immédiates et concertées de la part de tous les acteurs». Face à la situation et au manque de moyens des autorités locales, l'agence a demandé aux Nations unies d'informer les partenaires d'aide au développement de Papouasie-Nouvelle-Guinée «et d'autres amis internationaux» de la situation. 

Le président de la République Emmanuel Macron a indiqué sur X que la France est «prête à contribuer aux efforts de secours et de reconstruction». 

Nos pensées accompagnent les habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où un glissement de terrain dévastateur a coûté la vie à des centaines de personnes.


La France se tient prête à contribuer aux efforts de secours et de reconstruction.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 26, 2024

Serhan Aktoprak, responsable de l'agence de l'ONU pour les migrations basé à Port Moresby, avait indiqué précédemment que les sauveteurs se livraient à «une course contre la montre» pour retrouver des survivants. Les secours travaillent dans des conditions dangereuses, notamment en raison «des pierres (qui) continuent de tomber et de faire bouger le sol», a précisé le responsable de l'agence.

«Pour ne rien arranger, des eaux souterraines s'écoulent sous les débris, transformant la surface du sol en toboggan», a-t-il ajouté, précisant qu'environ 250 maisons situées à proximité ont été évacuées par mesure de précaution. «Cela pourrait déclencher un nouveau glissement» de terrain, a averti le responsable de l'ONU, et représente un «grave risque» pour les sauveteurs et les habitants.

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