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Israël-Hamas : ce que l’on sait des attaques à Rafah

L’Etat hébreu a indiqué avoir frappé un complexe du Hamas dans lequel opéraient d’«importants terroristes». [REUTERS/Reuters TV]

L’armée israélienne a mené, dimanche 26 mai au soir, des frappes sur un centre pour personnes déplacées près de Rafah, dans la bande de Gaza. Selon Tsahal, les bombardements visaient un complexe du Hamas dans lequel opéreraient «d’importants terroristes». Alors que le Croissant-Rouge palestinien déplore de nombreuses victimes, le point sur ce que l'on sait.

Ce dimanche 26 mai au soir, au moins une trentaine de personnes ont été tuées, d'après le Hamas, dans le bombardement d’un centre pour personnes déplacées près de Rafah, situé à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza.

Peu de temps après, les Palestiniens ont accusé Israël d’être à l’origine de cette attaque meurtrière. À son tour, l’Etat hébreu a confirmé, pour sa part, avoir frappé un complexe du Hamas dans lequel opéraient d’«importants terroristes», tuant par la même occasion Yassin Rabia, chef d’état-major du Hamas en Judée et Samarie, et Khaled Nagar, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien.

«La frappe a été menée contre des cibles légitimes conformément au droit international, en utilisant des munitions précises et sur la base de renseignements précis indiquant l'utilisation de la zone par le Hamas», a écrit Tsahal.

«Tsahal est au courant des rapports indiquant que, suite à la frappe et à l'incendie qui s'est déclenché, plusieurs civils dans la zone ont été blessés», a ajouté l’armée israélienne.

Sur le réseau social X, le Croissant-Rouge palestinien a annoncé que les frappes israéliennes avaient fait un «grand nombre» de morts et de blessés après avoir touché une «zone humanitaire».

«Les équipes d'ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien transportent un grand nombre de martyrs et de blessés après que l'occupation (Israël) a ciblé les tentes des personnes déplacées près du siège des Nations unies, au nord-ouest de Rafah», a fait savoir le Croissant-Rouge palestinien sur X.

L’Egypte et la Qatar, principaux médiateurs dans les négociations entre Israël et le Hamas, ont rapidement réagi. Le Caire a fustigé «un bombardement délibéré», appelant l’Etat hébreu à «mettre en œuvre les mesures édictées par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant une cessation immédiate des opérations militaires à Rafah». 

Doha, réputé d'être proche du Hamas, a, à son tour, estimé que les frappes menées à Rafah pourraient «entraver» les pourparlers de trêve à Gaza. «Les bombardements vont compliquer les efforts de médiation en cours et entraver les efforts visant à parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza», peut-on lire dans le communiqué du ministère qatarie des Affaires étrangères.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a renouvelé son appel à un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza à la suite des frappes israéliennes à Rafah. 

«Indigné par les frappes israéliennes qui ont fait de nombreuses victimes parmi les déplacés à Rafah. Ces opérations doivent cesser. Il n'y a pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens», a écrit le chef de l'Etat sur X.

«J'appelle au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat», a-t-il ajouté.

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