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Crack à Paris : une fugueuse de 14 ans retrouvée au campement de la Porte de la Villette

L'ado avait trouvé refuge dans le camp où elle consommait des produits stupéfiants. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Pour ses parents, l'inquiétude a pris fin dans la nuit. La jeune fille de 14 ans avait fugué il y a environ un mois du domicile familial de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor).

Ce lundi, aidés d'une patrouille, ses parents sont montés dans la capitale pour venir chercher Sarah (le prénom a été modifié). Dans la presse, sa mère a précisé qu'ils étaient parvenus à la localiser en raison des sorties fréquentes de la jeune fille à l'extérieur de sa tente, probablement pour se ravitailler en crack.

Habitués des fugues de leur fille, ses parents connaissaient ses problèmes d'addiction. L'adolescente aurait commencé à faire usage de produits stupéfiants dès son plus jeune âge, notamment à cause de lien avec de «mauvaises fréquentations», selon sa mère. La dernière fugue remonterait au mois de septembre, où la jeune fille a frôlé la mort. Retrouvée dans un état grave, l'adolescente, toujours selon les déclarations de ses parents, «avait perdu plus de vingt kilos» et «avait été retrouvée remplie de pus». 

Ses parents avaient alerté les autorités, qui s'étaient mobilisées pour lancer l'alerte. Sarah a été retrouvée ce 17 février, à l'issue de vingt-neuf jours de disparition. 

Une tente près de La Villette 

Après l'évacuation poussive de ce que l'on avait surnommé «la Colline du crack», démantelée sur la place de la Chapelle (18ème) fin 2019, d'autres campements improvisés ont vu le jour autour et au sein-même de la capitale.

Le plus imposant est sans doute celui de la Porte de la Villette (19ème), à l'origine du mur dressé par les autorités pour protéger les riverains et marquer la séparation entre la capitale et Pantin (Seine-Saint-Denis). Justifié par l'insécurité imposée aux riverains pour les pouvoirs publics, «mur de la honte» pour les autres.

Régulièrement visés par des opérations de nettoyage, les campements se reforment aussitôt, notamment sur la place Auguste Baron (19ème), voisine du boulevard périphérique, et où l'on accepte que les consommateurs restent cantonnés.

Les sans-abri qui s'y regroupent installent des habitations de fortune : cabanes, installations en dur, ou tentes de tissu. C'est dans l'une d'entre elles que l'adolescente a été localisée.

La mère de la jeune fille,  sans accompagnement professionnel et médical, est laissée seule face à ses interrogations, et reconnait se poser la question d'une présence éventuelle chez sa fille de ce qu'elle appelle «trouble psychiatrique», sans réellement pouvoir le définir avec exactitude.

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