Hyperactive, Eugénie épuise son entourage. De sa maison natale de Loos-lez-Lille à la rue de la Barouillère (actuelle rue Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle) à Paris où elle meurt à 46 ans, en 1871, Eugénie Smet est partagée entre un activisme effréné et un découragement régulier.
En revanche, deux certitudes intérieures : confiance absolue dans la Providence et préoccupation des âmes du purgatoire. Tous les prêtres qui la suivent sont fatigués de ses actions incessantes. Elle regroupe autour d’elle des filles passionnées soucieuses d’obtenir le salut des âmes du purgatoire. Pour gagner leur vie, après les prières et le soin gratuit des pauvres, elles enfilent des perles et préparent les franges des châles pour les grands magasins. Les évêques traînent les pieds pour approuver son projet, elle écrit au pape Pie IX. Il bénit. Sept ans après, plusieurs religieuses s’embarquent pour la Chine et fondent une communauté à Shanghai. Ainsi, la Société des Auxiliatrices des âmes du purgatoire est née, aujourd’hui composée de 800 religieuses réparties dans vingt-cinq pays. Eugénie meurt d’un cancer le 7 février 1871.
Pensée spirituelle d’Eugénie Smet :
«Etre pour mon prochain l’instrument de la Providence.»
Courte prière d’Eugénie :
«Mon Dieu, vous êtes ma Providence. Ah ! Si je pouvais être aussi la vôtre !»
Ephéméride du 7 février :
En 1872, décès du père Alphonse Gratry. Admis à Polytechnique qu’il quitte pour le séminaire, il est ordonné à Strasbourg. Directeur de l’école Stanislas, puis aumônier de l’Ecole normale supérieure, professeur de morale à la Sorbonne, il est élu à l’Académie française le 2 mai 1867. Son discours de réception provoqua la violence des libéraux, car il profita de cette installation pour démontrer le fanatisme de Voltaire. Il s’oppose à l’infaillibilité pontificale, mais le 25 novembre 1871, il écrit à Mgr Guibert son adhésion totale à ce dogme déclaré par le concile Vatican I.