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Insultes et noms d'oiseaux : le best of de la campagne

Jean-Luc Mélenchon poing levé Jean-Luc Mélenchon en meeting le 19 avril 2012.[FRANCK FIFE / AFP]

Jamais une campagne n'aura donné lieu à autant d'échange de nom d'oiseaux. Florilèges recueillis en six mois de campagne électorale.

Les premières salves sont parties en novembre 2011, à une époque où les candidats évitaient encore soigneusement de citer les noms de leurs adversaires dans leurs discours.

C'est Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, qui a ouvert les hostilités en novembre dans une interview retentissante au JDD dans laquelle il traite François Hollande de "capitaine de pédalo". Luc Châtel, ministre de l'Education, enchaine le même jour en le comparant à "Babar".

La guéguerre Mélenchon-Le Pen

Spécialiste des bons mots et tribun reconnu, Jean-Luc Mélenchon a eu plusieurs échanges violents avec la candidate du Front National Marine Le Pen. Le 8 février en meeting à Montpellier il lance : "Madame Le Pen, que vous êtes bête. Vous ne comprenez rien à la France." Quelques jours auparavant il l'avait déjà traité de "semi-démente" et de "chauve-souris".

La candidate du Front National n'a pas été ménagée par les candidats. Le 26 mars, Nicolas Sarkozy, ose à son propos que "dès qu’il y a quelque chose d’outrancier à dire, on peut compter sur Marine Le Pen." Le débat en prend pour son grade. Le président de la République est aussi une cible de choix : fin février, quand il fait des propositions pour augmenter le salaire des profs, Jean-Luc Mélenchon, encore lui affirme que "c'est un bobard comme les autres". Marine Le Pen n'est pas plus tendre pour commenter son programme quand elle chante devant les caméras d'Itélé le 19 février : "encore des mots, toujours des mots…". Plus violent encore, la tirade de Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, qui reproche à Nicolas Sarkozy le 28 mars de faire de la politique "comme un crapaud". Sans parler du "sale mec" lancé par François Hollande en "off" début janvier.

L'affrontement verbal Hollande-Sarkozy

Au "sale mec" Nicolas Sarkozy a répondu en "off" également par un "il n'est pas bon et ça commence à se voir. Hollande est nul !" Ou encore après l'annonce de François Hollande de taxer les riches à 75% : "tout ça donne une impression d’improvisation et d’amateurisme qui est assez consternante". Le président sortant l'avait déjà accusé lors de son premier meeting de campagne de "mentir matin et soir" et François Hollande le disait "anormal" sur un plateau de télévision. Mention spéciale également à la  porte-parole du candidat socialiste, Najat Vallaud-Belkacem qui a qualifié Nicolas Sarkozy de "produit de contrebande imaginé par des cerveaux d'extrême droite et revendu par des valets sans morale comme Xavier Bertrand".

Il n'y a pas qu'entre les deux favoris que les phrases assassines fusent. Les échanges entre François Hollande et François Bayrou sont aussi aigre-doux : dans son livre "Changer de Destin" publié au début de la campagne, François Hollande se lâche : "un centriste assis entre deux chaises ira toujours moins loin qu’un socialiste qui marche." Réponse le 28 février de François Bayrou sur le plateau de TF1 en commentant une mesure de François Hollande : "Le déconomètre fonctionne à plein tube".

Le langage fleuri d'Eva Joly

Autre candidate au langage fleuri, Eva Joly. La candidate écologiste n'a pas hésité à lâché un "je l’emmerde" à l'attention de Corinne Lepage qui l'avait accusé de desservir la cause écologique. Ou encore : "ce n’est pas aux pisse-froid et casse-couilles, comme dirait ma copine Cécile Duflot, de décider qui doit être la candidate ou pas". Ça promet pour le second tour.

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