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Les députés PS élisent leur candidat au perchoir

elizabeth guigou Elisabeth Guigou le 18 juin 2012.[THOMAS SAMSON / AFP]

Objectif perchoir. C’est mardi que les députés éliront le nouveau président de l’Assemblée. Mais le suspense prendra fin cet après-midi si les 300 députés socialistes se mettent d’accord sur le nom de celle ou celui qu’ils présenteront. Après le forfait de Marylise Lebranchu, qui reste ministre de la Fonction publique, un match à quatre se dessine.

Daniel Vaillant, le candidat de la dernière minute

Personne n’a vu venir le député de Paris de 61 ans qui s’est présenté hier, juste avant la limite fixée à 16h. Ancien ministre des relations avec le Parlement et de l’Intérieur, Daniel Vaillant a un CV et un réseau qui le placent en bonne position. Mais ses déclarations, comme l’appel à assouplir la législation sur le cannabis, ne font pas toujours l’unanimité. Fin stratège, il a fait savoir qu’il pourrait se retirer avant le scrutin en échange d’un autre poste prestigieux. L’AFP a appris la semaine dernière qu’il visait un des quatre postes de questeurs (député chargé des finances de l’Assemblée).

Elisabeth Guigou, la première femme

La députée de Seine-Saint-Denis a vraiment franchi le pas. A 65 ans, Elisabeth Guigou veut être la première présidente de l’Assemblée. «Il est important qu’aux plus hautes fonctions de l’Etat, il y ait au moins une femme», a-t-elle dit sur RMC. L’idée séduit jusqu’au sommet de l’Etat. L’Elysée et Matignon y sont officieusement favorables, tandis que Martine Aubry l’a dit publiquement. Mais Elisabeth Guigou apparaît comme une candidate de substitution dès lors qu’elle soutenait Ségolène Royal. En cas d’échec, elle viserait la présidence de la commission des affaires étrangères.

Claude Bartolone, la prime à l’expérience

Le député de Seine-Saint-Denis rêvait du ministère du Travail mais a été doublé par Michel Sapin. Après l’élimination de Ségolène Royal, Claude Bartolone, qui entame son 8e mandat à60 ans, vise le perchoir comme lot de consolation. Pour être le président d’une Assemblée qui sera un «pivot démocratique respectant l’opposition», il mise sur l’expérience. Mais l’élection ce jeudi de Bruno Le Roux (issu du même département) à la tête du groupe pourrait inciter la direction socialiste à promouvoir un provincial.

Jean Glavany, le choix de la province

Député des Hautes-Pyrénées depuis 1993, Jean Glavany a pour lui de ne pas être francilien. «Il n’y a pas que la Seine-Saint-Denis qui a bien voté (pour Hollande)», fait-il remarquer. Pour montrer sa détermination, il rappelle qu’il se serait présenté contre Ségolène Royal. L’ex-ministre de l’Agriculture peut se targuer de bien connaître les arcanes de l’Assemblée, dont il fut vice-président (1997-98). Mais à 63 ans, il pourrait payer son passé mitterrandien quand le PS cherche la modernité, et surtout ses propos misogynes : «L’adéquation pour le poste ne se mesure pas à la longueur des cheveux ou de la jupe.» 

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Voir l'infographie : Assemblée nationale, la chasse aux postes.

La nouvelle architecture de l'Assemblée nationale se met en place.

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