En direct
A suivre

Dray, Le Guen et Rebsamen jouent-ils contre leur camp ?

François Rebsamen Ces derniers jours, les déçus du Hollandisme multiplient des déclarations embarrassantes pour la majorité socialiste.[AFP]

En moins de 24 heures, trois ténors socialistes écartés du gouvernement ou de la conduite du Parti socialiste cognent contre leurs amis à coup de déclarations qui font mouche.

C'est François Rebasmen qui a tiré le premier contre son camp sur la délicate question du non cumul des mandats. Interrogé mardi par RMC sur le sujet, le sénateur-maire de Dijon a répondu : "Pas pour moi". "J'ai été élu pour six ans, jusqu'en 2014 je serai sénateur et maire". Ensuite, "je plaide pour que les sénateurs qui représentent les collectivités locales puissent garder leur mandat local". Une flèche décochée directement sur le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui confirmait à l'université d'été du PS samedi dernier, qu'un texte visant à interdire le cumul des mandats serait prochainement au Parlement, conformément aux 60 promesses du candidat Hollande.

 

Réglements de compte public au PS

Ce matin, mercredi, les tirs sont encore plus nourris et viennent de deux ténors socialistes écartés du gouvernement et forcément un peu déçu par le début du quinquennat de François Hollande.

Ainsi, Julien Dray, ex-député PS, a critiqué sur LCI la désignation du futur Premier secrétaire du parti socialiste. "Il y a une petite contradiction entre la manière dont on a vanté - à juste titre - la préparation des primaires", "la transparence, la morale qui doit être la nôtre et cette forme de désignation plus ou moins obscure", a attaqué celui qui est désormais considéré comme personne non-grata au PS.

Il fait clairement allusion aux tractations actuelles entre Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry sur le choix d'un nouveau Premier secrétaire. "On est dans une situation un peu ubuesque où les militants vont avoir à avaliser un choix fait par quelques-uns et on ne sait pas bien avec quelle règles". La décision "sera prise vraisemblablement par trois, quatre personnes", a insisté le militant socialiste.

 

Et maintenant les "salles de shoot"

Dernière banderille plantée en date par un déçu du hollandisme, celle du député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen. Dans une interview publiée ce mercredi dans le Parisien, il ne demande rien de moins au gouvernement d'autoriser la création de salles d'injection de drogue pour faire face à l'augmentation de la consommation d'héroïne : "Il faudrait autoriser, comme cela se fait à l'étranger, des salles de consommation de drogue".

Pendant la campagne, François Hollande avait certes fait part de son intérêt pour l'expérimentation de ce qu'on appelle les "salles de shoot", mais avait réaffirmé par ailleurs son opposition à la légalisation du cannabis. A l'heure où le gouvernement est taxé par l'opposition de laxisme, la majorité se serait bien passée de ces déclarations.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités