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Jean-Louis Borloo nourrit les plus grandes ambitions pour son UDI

Jean-Louis Borloo le 18 septembre dernier.[JACQUES DEMARTHON / AFP]

Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) qui tient dimanche à Paris son assemblée constituante, affiche l'ambition de faire de sa formation politique, héritière de l'ex-UDF, "le premier parti de France".

"Je suis chaud comme la braise", explique l'ancien avocat qui ne ménage pas sa peine pour louer les vertus de son nouveau parti, créé il y a à peine un mois mais auquel il prédit déjà un avenir radieux.

"Nous sommes une force qui a vocation à devenir le premier parti de France", proclame l'ex-ministre de l'Ecologie en évoquant la naissance d'une "UDF du 21e siècle".

"Une grande partie des Français en ont plein le dos du repli sur soi, de la peur des autres et préfèrent viser haut, être généreux. Cette France-là existe, c'est la France qui marche. La France sociale, libérale, européenne, ouverte. Elle doit être représentée et elle sera dominante", assure-t-il, renvoyant son allié, l'UMP, à ses divisions.

"L'UDI va sauver notre pays", a même affirmé cette semaine M. Borloo, prédisant en cas d'échec un face-à-face entre "une politique très très à droite et un PS allié à l'extrême gauche".

"C'est pour cela que je me battrai", insiste-t-il, affirmant sa volonté d'aller jusqu'au bout: "Quand je me suis occupé de Valenciennes, je l'ai fait à fond, j'ai fait ministre à fond, avocat à fond, industriel à fond et quand je fais l'UDI, je fais l'UDI à fond".

Pour son ex-rival Hervé Morin (Nouveau centre), Jean-Louis Borloo est effectivement "le seul" à pouvoir réunir tous les centristes. Il voit en l'UDI "la dernière chance" de faire exister le centre-droit en France.

Après avoir réuni 30 députés et 31 sénateurs centristes et divers droite dans des groupes autonomes, M. Borloo a mis en chantier le deuxième étage de sa fusée, l'UDI, qui regroupe aujourd'hui sept formations politiques et revendique quelque 50.000 adhérents (ceux des formations qui la composent) et des milliers d'élus.

Seul manque à l'appel le MoDem de François Bayrou, même si nombre de ses adhérents et quelques cadres ont rejoint l'UDI.

Dimanche, les quelque 300 signataires du pacte fondateur de l'UDI valideront les statuts du nouveau parti qui deviendra ainsi une personne morale à part entière. Des messages vidéo de soutien seront diffusés dont le plus important est celui de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing qui conclut son texte par "je vous souhaite bonne chance".

Au menu de la journée figurent également des débats sur l'Europe et sur la compétitivité en présence notamment de Michel Barnier, commissaire européen, Guy Verhofstadt, ex-Premier ministre belge et chef de file des libéraux au Parlement européen, et Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie (2005-2007).

Installée depuis peu dans 200 m2 boulevard Raspail (Paris VIe), l'UDI s'est fixé deux priorités: les municipales et les européennes de 2014.

Le parti de Jean-Louis Borloo entend en effet faire de son ancrage local le socle de sa reconquête, et du fédéralisme européen l'un de ses principaux marqueurs idéologiques.

"Nous sommes le parti du prix Nobel de la paix", a récemment lancé le patron des radicaux après l'attribution de la célèbre distinction à l'UE. Et, "aux européennes nous serons en tête", a-t-il prédit.

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy n'a pas exclu de se présenter lui-même aux municipales à Paris. Quant à la présidentielle, l'UDI testera sa crédibilité à travers un shadow cabinet (contre-gouvernement) qui doit tenir dès janvier un conseil mensuel retransmis sur internet.

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