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Emmanuel Macron fraîchement accueilli par des députés socialistes

Emmanuel Macron fraîchement accueilli par des députés socialistes.[AFP]

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a été fraîchement accueilli mardi matin par des députés socialistes, à qui il est venu présenter son projet de loi sur la croissance et l'activité.

 

Le débat promettait d'être animé alors que les frondeurs PS annoncent déjà un vote contre ce projet qui sera discuté à l'Assemblée à partir du 22 janvier. "Tel qu'annoncé, il n'est pas votable", a déclaré ainsi à l'AFP l'aubryste Christian Paul. Au sujet du travail du dimanche, il a souligné: "c'est un choix de société qui n'est pas le nôtre, nous ne sommes pas pour l'hypermarchandisation de la vie des gens".

"Mon objectif de député de gauche, c'est pas de voter toutes les mesures que M. Sarkozy n'avait pas réussi à voter et qu'on avait combattues dans l'opposition", a abondé Pascal Cherki, de l'aile gauche du PS. Cet élu de Paris s'est dit aussi opposé à la possible réunion "dans une même entité de professions du droit et du chiffre", ce qui avait été banni "après le scandale Enron".

Pour sa part, le chef de file des députés PS à la commission des Finances, Dominique Lefebvre, a dénoncé les "jeux de posture" de certains avant le congrès du PS en juin 2015 et "la prise en otage d'un texte d'intérêt général pour le pays", qui a "pour objet de favoriser l'égalité des chances sur le plan économique et de libérer la croissance".

Voulant calmer le jeu, le Premier secrétaire du Parti socialiste et député de Paris Jean-Christophe Cambadélis a déclaré à la presse au sujet du travail dominical, que le texte prévoit d'étendre: "C'est un débat entre le gouvernement et sa majorité, il n'y a pas de quoi appeler ça une crise".

Il s'est félicité de ce que le ministre de l'Economie vienne exposer son texte devant les députés PS avant même sa présentation mercredi en Conseil des ministres, "une première". M. Macron ne s'est pas exprimé devant la presse à son arrivée.

Le président du groupe PS, Bruno Le Roux, comptait dire au ministre que "le groupe est totalement mobilisé pour la réussite de cette loi". Mais rien n'est gagné pour le ministre: M. Le Roux lui-même entendait "passer la loi au tamis de la croissance, de l'attractivité de notre pays et du pouvoir d'achat des Français" et "si des choses ne servent pas à cela il faudra les extraire".

Selon Hugues Fourage, un des porte-parole des députés PS et proche du Premier ministre, M. Macron est "prêt à discuter". Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, s'est dit pour sa part "confiant" quant au vote du projet de loi.

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