Elle espérait une "bonne surprise" et ambitionnait dimanche matin «plusieurs dizaines d’élus». Marine Le Pen peut se targuer d’avoir rempli sa mission à moitié.
S’il n’a pas réussi à prendre la tête d’un département, le Front national, qui ne comptait que deux conseillers sortants, a confirmé son ancrage local, en remportant entre 44 et 54 cantons et donc une centaine d’élus, selon les estimations du CSA. Des résultats que la présidente du parti frontiste s’est empressée de qualifier "d’exceptionnels".
"Je suis désormais à la tête du seul mouvement d’opposition véritable au pouvoir en place", a lancé Marine Le Pen, dénonçant de nouveau l’UMPS et la "campagne amère" du Premier ministre Manuel Valls à l’égard de sa formation politique.
Troisième force politique
Avec l’Aisne et le Gard, c’est dans le Vaucluse que le parti d’extrême droite croyait le plus en ses chances de victoire. Arrivé en tête dans 11 des 17 cantons le 22 mars, le Front national n’a finalement remporté que trois circonscriptions. Un échec que la députée FN du département, Marion Maréchal-Le Pen a tenté de minimiser : "Nous sommes le premier parti de Vaucluse en terme de nombre de voix", a-t-elle affirmé à l’annonce des résultats.