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Bruno Beschizza (Les Républicains) : «Nous aimons nos policiers»

Le maire d'Aulnay-sous-Bois est en charge des questions de sécurité pour le parti des Républicains. Le maire d'Aulnay-sous-Bois est en charge des questions de sécurité pour le parti des Républicains. [MARTIN BUREAU / AFP]

Les Républicains organisent mardi une conférence sur la sécurité. Le maire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) Bruno Beschizza, en charge de ce thème pour le parti, y voit une opportunité de donner aux forces de l’ordre l’appui dont elles manquent. 

Quels sont les enjeux de cette conférence sur la sécurité ?

Nouss sommes aujourd’hui dans un pays où la menace terroriste est réelle, prégnante, où la menace migratoire est anxiogène pour nos compatriotes. Il faut montrer que les partis de gouvernement sont en capacité de répondre. Car Les Républicains aiment les policiers.

Cette réponse passe notamment, selon vous, par les maires… 

Ils sont le premier réceptacle de cette peur. Il faut donc remettre le maire au centre du dispositif, car c’est lui qui sent son territoire, qui doit être capable d’apporter une réponse adaptée. Mais il faut aussi ne pas mentir. Même si demain, il y a une augmentation de la menace, il n’y aura pas un policier ou un gendarme devant chaque synagogue, chaque école confessionnelle, chaque mosquée, cha­que église, chaque cible. C’est faux. On doit se servir d’autres outils.

Faut-il pour cela revoir les missions des forces de sécurité ?

Tous les professionnels le réclament. Elles doivent être remises à plat, pour que les forces soient recentrées sur leur cœur de métier : l’investigation, l’ordre public et le renseignement. Les polices municipales doivent aussi être davantage celles du quotidien, avec la problématique de l’armement, car on ne peut leur demander d’aller sur le terrain sans la capacité de se défendre et de défendre autrui. Enfin, il convient de coproduire la sécurité avec d’autres, grâce à la création d’un grand ministère de la Sécurité intérieure intégrant les douanes et une grande police pénitentiaire.

Que prônez-vous concernant la problématique de la prison ?

Aujourd’hui, les voyous vivent dans un total sentiment d’impunité, avec des prisons qui se vident. Il faut donc augmenter le nombre de places, pour mieux emprisonner.

Y a-t-il aussi un effort à fournir concernant la technologie ?

Nous sommes au Moyen Age. On pourrait donc imaginer des applications qui facilitent le dépôt de plainte, de la domotique dédiée à la sécurité. Sans parler d’une dématérialisation de la procédure judiciaire. Car le policier a aujourd’hui davantage l’impression d’être un archiviste qu’un enquêteur.

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