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Jean-Pierre Raffarin : «Nous devons travailler avec le gouvernement»

Jean-Pierre Raffarin le 7 décembre 2015 à Paris [DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives] Jean-Pierre Raffarin appelle à un débat au sein des Républicains. [DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives]

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) a invité lundi sa famille politique à «travailler avec le gouvernement car le Front national est un adversaire commun».

«Je pense que nous devons travailler avec le gouvernement car le Front national est un adversaire commun et que nous l’avons battu ensemble dans les élections. Il faut le battre ensemble par l’action et donc il y a des actions communes que nous devons engager», a déclaré Jean-Pierre Raffarin sur BFMTV et RMC au lendemain du second tour des élections régionales.

«On n'a pas à gouverner ensemble, simplement on peut travailler ensemble», a-t-il précisé. «On doit prolonger ce qui s'est passé dans les urnes par l'action. La demande des Français ce n'est pas la politique, la demande des Français c'est l'action». «Il faut dès maintenant pouvoir engager un programme d'urgence pour l'emploi qui soit un programme d'accord entre tous ceux qui sont les patriotes qui veulent que la France soit compétitive dans le monde», a poursuivi Jean-Pierre Raffarin.

«Je pense que le pire pour nous ce serait de nous tapir dans notre coin et de laisser les socialistes seuls gérer la situation : Mme Le Pen continuera de monter et un jour nous serons dans la situation où elle peut gagner la première place en France». L'ancien Premier ministre s'est dit «prêt à voter des mesures sur les seuils sociaux pour les PME», «prêt à voter un certain nombre de propositions que M. Macron a dans ses cartons».

Appel à une «clarification» de la géographie politique

«Moi je suis prêt à participer à un travail qui mettrait l'emploi au coeur du dispositif et qui ferait de l'emploi notre arme commune contre le Front national». Jean-Pierre Raffarin a appelé à «une clarification» de la géographie politique. «Ca veut dire qu'aujourd'hui il y a des gens avec qui à droite je suis dans le même parti, mais qui sont de mon point de vue des patriotes de fermeture, et qu'il y a des gens qui sont des patriotes d'ouverture et qui sont aujourd'hui au parti socialiste».

Il a appelé son parti à «un débat, y compris sur l'organisation». «Est-ce qu'il faut revenir à un système avec un pôle de droitiers qui fait le match avec le Front national et un pôle plus centriste plus ouvert ? Est-ce qu'on revient à un système d'opposition bipolaire ? (...) Aujourd'hui je me dis que c'est peut-être là l'occasion d'avoir plus de réponses à la situation politique", a-t-il estimé.

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