En direct
A suivre

Les Républicains : NKM quitte la direction du parti

Elle sera remplacée au poste de vice-président délégué par Laurent Wauquiez. [Miguel MEDINA / AFP]

Nathalie Kosciusko-Morizet, très critique envers la ligne politique de Nicolas Sarkozy, quitte officiellement la direction du parti Les Républicains et est remplacée au poste de vice-président délégué par Laurent Wauquiez.

Eric Woerth devient lui secrétaire général chargé du projet et Isabelle Le Callennec est nommée vice-présidente du parti, a-t-on précisé de même source.

«Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec Nathalie Kosciusko-Morizet au téléphone dans un climat d'amitié. Il lui a proposé d'être nommée au bureau politique et à la commission nationale d'investiture, ce qu'elle a accepté», a précisé l'entourage du président des Républicains. En tant que N.2, NKM était de facto membre de ces deux entités et son éviction aurait entraîné son départ de l'un et de l'autre. D'autres nominations interviendront début 2016, selon la même source.

NKM a dénoncé lundi, au sortir du bureau politique des Républicains tenu au lendemain des élections régionales, une «vieille idée stalinienne» consistant à «commencer le débat par la mise à l'écart de ceux qui ne sont pas d'accord».

Désaccord sur la stratégie du «ni-ni»

La députée de l'Essonne avait été la seule, avec Jean-Pierre Raffarin, à ne pas approuver la stratégie du parti sur le «ni-ni» face au FN. «Je suis heureuse que les électeurs n'aient pas appliqué le ni-ni" et s'ils l'avaient fait «nos candidats dans le Nord-Pas-de-Calais et en région Paca auraient été battus», avait-elle déclaré sur TF1 dimanche soir. Xavier Bertrand et Christian Estrosi, nettement devancés au premier tour, ont bénéficié du désistement de la gauche pour battre au second respectivement Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Marion-Maréchal Le Pen en Paca.

Nicolas Sarkozy a indiqué aux députés de sa formation, réunis comme chaque mardi matin à l'Assemblée, avoir expliqué au téléphone à Mme Kosciusko-Morizet «qu'elle ne pouvait rester numéro 2 car elle prend systématiquement des positions contraires au parti qu'elle représente». «Aucun débat n'est interdit chez nous. Mais ce qui pose problème, ce n'est pas sa position mais qu'elle ne peut pas être numéro 2 et prendre systématiquement le contrepied de décisions prises le plus souvent à l'unanimité de nos instances. Cela s'est passé de façon amicale (au téléphone) car chacun sait que j'ai beaucoup d'amitié pour» NKM, a-t-il insisté.

«On ne peut pas tirer contre son camp surtout au moment des élections. Le côté "je joue seule" n'est plus acceptable», avait affirmé Nicolas Sarkozy un peu plus tôt devant des proches. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités