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Présidentielle 2017 : la zizanie règne à gauche

Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon sont tous trois candidats à la primaire. Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon sont tous trois candidats à la primaire.[GERARD JULIEN / AFP]

Entre promesses de rupture, défense du bilan de François Hollande et tentative de troisième voix, de nombreux concurrents s’affrontent pour représenter la gauche.

Rassembler. C’est le mot d’ordre professé par l’ensemble des candidats à la primaire de la gauche. Problème, ils sont de plus en plus nombreux, et chacun n’envisage le rassemblement qu’autour de lui-même. 

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A deux jours de la clôture des candidatures, les lignes semblent plus brouillées que jamais au Parti Socialiste, principal acteur de ce scrutin qui n’a pas su fédérer l’ensemble de la gauche. Dans ce contexte, distinguer un favori n’est pas aisé, et savoir ce que pèsera finalement le vainqueur en 2017 l’est encore moins.

Bousculade à la primaire

Certaines figures du PS sont déjà en campagne depuis plusieurs mois. C’est le cas des candidats issus des frondeurs socialistes, opposés dès l’origine à une nouvelle candidature de François Hollande. Parmi eux, on compte Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Gérard Filoche. Marie-Noëlle Lienemann, un temps candidate, s’est finalement retirée de la course après l’échec de son appel au rassemblement autour d’un candidat unique pour la gauche de la gauche. 

Mais de l’autre côté du spectre, chez les fidèles du gouvernement sortant, tout s’est accéléré depuis la décision de François Hollande de ne pas se représenter. Après l’annonce, attendu, de la candidature de Manuel Valls, c’est Vincent Peillon qui s’est déclaré dimanche soir, revendiquant à son tour l’héritage du président.

Enfin, la leader du parti radical, Sylvia Pinel, qui avait annoncé le mois dernier qu’elle ne passerait pas par la primaire, a finalement laissé entendre qu’elle pourrait y participer. Une candidature supplémentaire qui viendrait accentuer l’impression de flou, mais permettrait de donner un gage d’ouveture au scrutin. 

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«Autrement, on sera plus proche du congrès du PS que de la primaire à gauche», souligne le communicant Philippe Moreau-Chevrolet. Car le risque, en restant trop centré sur le parti socialiste, serait d’avoir une participation bien moindre que celle de la primaire de la droite.

Un candidat au poids incertains

La question de la participation est d’autant plus cruciale que le candidat désigné par la primaire devra composer avec deux sérieux concurrents pour rassembler les électeurs de toute la  gauche. D’un côté, Jean-Luc Mélenchon, qui peaufine depuis plusieurs semaines sa stature présidentielle. De l’autre, Emmanuel Macron, qui pourrait rafler les voix du centre. Avec près de 15 000 personnes réunies pour son premier meeting le week-end dernier, il a de quoi inquiéter le PS.

Dans cette situation, l’arrivée de la gauche au second tour serait «exceptionnelle», selon Philippe-Moreau Chevrolet, qui poursuit : «Il faudrait une candidature vraiment marquée à gauche, qui s’oppose frontalement à François Fillon et puisse reprendre le vote populaire au FN». D’autant que la droite et l’extrême droite, qui ont déjà choisi leurs candidat(e)s, se lanceront bien mieux préparées dans la bataille.     

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