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Pour Hillary Clinton, la misogynie a joué un rôle dans sa défaite

Hillary Clinton pendant la "Women in the World Summit" à New York. [Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

A l’occasion de son premier entretien depuis la présidentielle américaine, Hillary Clinton a confié que selon elle, la misogynie était un des facteurs de sa défaite.

«Quelles sont les raisons sous-jacentes de cette défaite ? J’essaie moi-même de les comprendre», a déclaré l'ancienne candidate démocrate lors de la «Women in the World Summit» à New York. Hillary Clinton a ainsi avoué avoir «passé énormément de temps à lutter» contre le fait que 53% des femmes blanches du pays avaient voté pour Donald Trump malgré ses nombreuses déclarations sexistes avant de se rendre à l’évidence : «La misogynie a certainement joué un rôle», a-t-elle déclaré.  

Lorsque «femme» et «ambition» ne vont pas ensemble

Désormais convaincue que son statut de femme a eu une forte influence sur son échec en politique, l’ancienne première dame a annoncé qu’elle développait cette hypothèse dans un livre traitant de la misogynie. Ces affirmations se basent sur des données concrètes : d’après Hillary Clinton, les recherches prouvent que pour les hommes, le succès et l’ambition vont de pair, mais cette règle ne s'applique pas aux femmes. Toujours selon les statistiques, l’ancienne secrétaire d’Etat déclare qu’elle jouissait d’une côte de confiance de 65%, une chiffre élevé qui s’est brusquement effondré dès l’instant où elle a déclaré son intention de participer à la course pour la plus haute fonction de l’Etat. 

«Je faisais ce travail à la demande d’un homme», a-t-elle affirmé pour expliquer sa côte élevée à l’époque. «Dès l’instant où ils en ont eu fini avec moi, j’étais devenue 'Typhoid Mary'», a-t-elle ajouté, se comparant à Mary Mallon, la première américaine à avoir été diagnostiquée porteuse de la fièvre typhoïde et mise en quarantaine pendant plusieurs décennies, jusqu'à son décès. 

«Je crois que dans cette élection, il y avait un véritable conflit entre ce qui était considéré comme un changement positif et excitant pour beaucoup d’américains, et le changement porteur d’inquiétude et de menace pour d’autres. Ajoutez à cela la première femme présidente, et je pense que certaines personnes, dont les femmes, ont eu de gros problèmes».

Longuement ovationnée pour son allocution, Hillary Clinton a également commenté la politique de son ancien concurrent à la présidence des Etats-Unis, soulignant que les échecs de Donald Trump, dont sa tentative avortée de remplacement pour l'Obama Care, étaient «presque plaisants». 

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