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Tout savoir sur l'Alliance bolivarienne à laquelle souhaite adhérer Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon en compagnie d'Hugo Chavez, ancien président du Venezuela et co-fondateur de l'Alliance bolivarienne.[JUAN BARRETO / AFP]

L’Alliance bolivarienne, fondée en 2005 par Hugo Chavez et Fidel Castro, est au cœur de la campagne depuis quelques jours. 

C’est l’un des points du programme du candidat de la France Insoumise qui prête le plus à polémique depuis quelques jours, notamment depuis un échange pour le moins tendu entre le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, et Patrick Cohen, présentateur de l’émission C à Vous. Dans cet extrait, le journaliste cite le chapitre 62 du programme du candidat et mentionne sa volonté de rallier l’Alliance bolivarienne des peuples d’Amérique (Alba), un pacte économique, culturel et social.

L'Iran et la Syrie parmis les observateurs

Cette alliance, fondée le 14 décembre 2004 à la Havane (Cuba) et nommée en hommage à Simon Bolivar, général et homme politique considéré comme un héros au Venezuela, se veut en opposition à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), menée par les Etats-Unis.

L’Alliance bolivarienne compte à ce jour 11 pays membres, Antigua-et-Barbuda, la Bolivie, Cuba, la Dominique, l’Équateur, Grenade, Nicaragua, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Venezuela. Plus problématique peut-être pour le candidat de la France Insoumise, la présence parmi les pays observateurs, outre Haïti, du Surinam, de l’Uruguay, de l’Iran et de la Syrie.

Le Venezuela, un pays un crise

Le sujet est particulièrement au centre de l’attention notamment en raison de la crise économique et sociale que traverse actuellement le Venezuela, pilier de l’alliance et qui connait l’hyperinflation, d’importantes pénuries alimentaires et voit sa population quitter en masse son territoire. Dans l’ensemble, les échanges commerciaux entre pays membres de l’alliance bolivarienne et la France sont, depuis dix ans, en très nette baisse là où les échanges avec le reste de l’Amérique latine connaissent pour leur part une augmentation. 

Par ailleurs, l’alliance a créé, sur le plan économique, une monnaie virtuelle commune réservée aux banques centrales des pays membres, le Sucre (Système unitaire de compensation régionale) afin de se passer du dollar. Un outil économique qui vient s’ajouter à la création d’une banque de l’Alba, créée en 2008 et disposant d’un fond d’un milliard de dollars afin de financer des projets de développement social. 

Jean-Luc Mélenchon n'est pas encore revenu sur cette proposition. Interrogée à ce sujet sur FranceInfo, sa porte-parole, Clémentine Autain semblait ignorer ce point du programme du candidat de la France Insoumise. 

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