Les trois premières lettres de son nom ont suffi à faire de Vincent le patron de tous les vignerons du monde. Vincent est un jeune diacre de Saragosse, en Espagne. Son évêque, Valère, est si timide qu’il rougit et bégaye, ce qui le paralyse dans ses prédications.
Il choisit le beau Vincent pour parler à sa place et proclamer clairement ce qu’il écrit. Vincent s’occupe activement de toute la vie matérielle et caritative de son diocèse. Il va pourtant mourir à 22 ans en l’an 304.
On a écrit de lui qu’il va être le "nec plus ultra en matière de martyre", tellement les supplices tombent sur lui sans l’atteindre jusqu’à ce qu’il soit jeté dans un fleuve, lesté par une pierre. Citons une réplique qui rend furieux le gouverneur Dacien.
Etendu sur des tessons de poteries, le jeune homme chante et rit. Il s’exclame : "Je me sens comme sur un lit de roses !" Dacien ordonne alors : "Qu’on l’étende sur des coussins moelleux. Au moins, on ne le dira pas mort de douleurs !" Patron des vignerons, il est aussi celui des… vinaigriers !
Il est aussi invoqué pour les troubles intestinaux, le vol et la spoliation, pour s’armer de courage dans l’épreuve.
Pensée spirituelle du Livre des proverbes :
"Ne regarde pas le vin qui paraît d’un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic."
Courte prière :
"Enivre-moi de ton amour, au fleuve de ta grâce." (Chant liturgique)
Vieux proverbe de ce jour :
"Saint Vincent-de-Paul trouble met du vin dans la gourde." Mais ce proverbe n’est pas authentique.
L’original dit : "Saint Vincent clair et saint Paul trouble mettent le vin dans la gourde", se rapportant ainsi à la saint Vincent du 22 janvier et à la saint Paul du 25 janvier.