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Panthéon : qui est Germaine Tillion ?

L'ethnologue Germaine Tillion, grande figure de la Résistance [Stephane de Sakutin / AFP/]

Mercredi 27 mai, quatre grandes figures de la Résistance font leur entrée au Panthéon. Parmi elles, une ethnologue : Germaine Tillion,  arrêtée en 1942 puis déportée ensuite au camp de Ravensbrück en Allemagne.

 

Germaine Tillion est née à Allègre dans le département de la Haute-Loire le 30 mai 1907. Dès l’âge de 8 ans, elle est envoyée à Clermont-Ferrand en Auvergne, avec sa sœur afin de continuer sa scolarité.

Après l’obtention de son baccalauréat, elle s’inscrit à l ‘école du Louvre et y étudie l’archéologie. Ce n’est qu’en 1928, que la future Résistante s’intéresse à l’ethnologie,  sous la houlette de Marcel Mauss, fondateur de l’Institut d’ethnologie en 1925. 

 

Germaine Tillion la Résistante

Au sein du « Réseau du Musée de l’Homme », le mouvement de Résistance qu’elle a co-créé, elle délivrera notamment des faux papiers à des familles juives, mènera des actions de propagande contre le régime nazi. Elle est ensuite arrêtée en 1942 et est emprisonnée à la prison de la Santé, puis à la prison de Fresnes.

 

Germaine Tillion, la déportée

C’est au camp de Ravensbrück en Allemagne que Germaine Tillion est déportée. Durant toute la durée de son enfermement, elle s'efforce d'observer dans les moindres détails l’univers concentrationnaire. C’est d’ailleurs dans ce camp, qu’elle rencontrera Geneviève de Gaulle-Anthonioz, la nièce du Général, qui elle aussi fera son entrée au Panthéon ce mercredi 27 mai, aux côtés de Pierre Brossolette et Jean Zay.

Elle est libérée du camp en février 1945 mais son travail ne s’arrête pas là puisqu’elle continuera à se battre pour les droits de l’Homme notamment au moment de la Guerre d’Algérie, où elle enquêtera sur la torture.

Elle est la seconde femme à devenir Grand-Croix de la Légion d’honneur après Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Elle est décédée en 2008.

 

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