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Variole du singe : des tests PCR de détection du virus en développement

Au 22 mai, plus de 250 cas déjà signalées de variole du singe dans 16 pays. [Brian W.J. Mahy / Centers for Disease Control and Prevention / AFP]

La société pharmaceutique Roche a annoncé mercredi avoir développé des tests PCR pour détecter la variole du singe. Le virus a déjà été détecté dans 16 pays et plus de 250 cas ont été recensés.

Un air de déjà-vu. Alors que plusieurs cas de variole du singe sont apparus dans des régions du monde où la maladie n'est pas courante, le géant pharmaceutique suisse Roche a annoncé mercredi avoir développé des tests PCR de détection du virus.

Ces tests ont été mis au point par Roche et sa filiale TIB Molbiol. «Roche a très rapidement développé une nouvelle série de tests pour la détection du virus de la variole simienne et le suivi de sa propagation», a déclaré le directeur de la division Diagnostics de Roche, cité dans un communiqué.

Les flambées récentes, avec plus de 250 cas déjà signalés dans 16 pays à la date du 22 mai, selon l'Organisation mondiale de la santé, sont atypiques, car elles surviennent dans des pays où la variole du singe, maladie caractérisée par des lésions cutanées, n'est pas endémique.

Les tests développés par Roche ne sont pas destinés au grand public mais sont disponibles à des fins de recherche dans la plupart des pays du monde.

Premiers cas hors de l'Afrique en 2003

Un premier kit détecte les orthopoxvirus, dont les virus de la variole simienne, un second détecte spécifiquement les virus de la variole simienne, tandis qu'un troisième kit permet de détecter les orthopoxvirus tout en précisant si un virus de la variole simienne est présent ou non.

Selon l'OMS, il convient de détecter la maladie avec un test PCR car les tests antigéniques ne permettent pas de déterminer s'il s'agit du virus de la variole du singe ou d'autres virus apparentés. Les meilleurs échantillons pour le diagnostic proviennent des lésions, écouvillonnage des exsudats (fluide produit par la plaie) ou des croûtes des lésions.

La variole du singe ou l'orthopoxvirose simienne est -selon l'OMS -une zoonose virale rare (virus transmis à l'être humain par les animaux) dont les symptômes ressemblent en moins grave à ceux que l'on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole.

Avec l'éradication de celle-ci en 1980 et l'arrêt de la vaccination antivariolique qui a suivi, cet orthopoxvirus a émergé comme le virus le plus important de ce genre.

En 2003, des cas ont été confirmés aux Etats-Unis, marquant la première apparition de cette maladie en dehors de l'Afrique. La plupart avaient été en contact avec des chiens de prairie domestiques, infectés par des rongeurs africains importés.

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