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Particules fines : une pollution trois fois plus élevée dans le métro qu'à la surface, selon l'Anses

D’après les autorités françaises, la pollution de l’air causerait environ 40.000 décès prématurés dans l’Hexagone chaque année. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Dans un avis rendu ce mercredi 8 juin, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) révèle que la pollution aux particules fines est trois fois plus élevée dans les métros français que dans l’air urbain.

Une problématique exclusive à sept agglomérations françaises. Chargée en 2019 par les pouvoirs publics d’une étude sur les «enceintes ferroviaires souterraines» de l’Hexagone, l’Anses démontre dans un avis publié ce mercredi 8 juin que le taux de particules fines dans l’air y est «en moyenne trois fois plus élevé que dans l'air extérieur urbain».

Cette pollution est composée de carbone élémentaire et organique, ainsi que d’éléments métalliques, comme le fer, selon les analyses réalisées dans les 7 agglomérations françaises possédant un métro, à savoir Paris, Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Toulouse et Rouen.

Spécifique à l’activité ferroviaire souterraine, cette pollution de l'air est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières liée à la circulation des rames.

Des solutions avancées pour freiner ce phénomène

Pour ralentir la progression de cette pollution, l’Anses propose de nouveaux indicateurs de la qualité de l’air, basés sur les durées respectives des trajets sur les différents réseaux, intégrant au passage «les expositions sur une journée dans différents environnements, à la maison, au travail et dans les transports».

D’autres mesures pratiques ont été présentées par l’Anses pour freiner l’exposition aux particules fines dans les métros français. Pour Eric Vial, directeur de l’évaluation des risques de l’agence, il faut «s’attaquer à l'émission de ces particules, par le remplacement des matériels roulants, le changement des systèmes de freinage et l'amélioration de la ventilation».

D’après les autorités françaises, la pollution de l’air causerait environ 40.000 décès prématurés dans l’Hexagone chaque année.

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