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Santé mentale : dans une pétition, le Psychodon plaide pour des consultations psy remboursées et en accès direct

Selon le Psychodon, «la plupart des Français et notamment les jeunes, ne peuvent pas se permettre» de débourser les 50 à 70 euros que coûtent une séance psy. [©AdobeStock]

Dans une pétition, le Psychodon dénonce l'insuffisante prise en charge des soins de santé mentale. L'association qui accompagne, soutient et sensibilise le plus grand nombre sur les maladies psychiques demande ainsi un accès remboursé, direct, et pour tous aux consultations spécialisées.

S'il est aujourd'hui admis que la santé mentale est aussi précieuse que celle du corps, les deux ne sont toujours pas sur un pied d'égalité en matière de prise en charge. Il est en effet «possible d'aller consulter un dentiste remboursé» et «sans solliciter son médecin», mais il n'en va pas de même pour un psychologue. Une situation que le Psychodon dénonce dans une pétition.

Intitulé «Pour un accès remboursé et direct à la consultation psy», ce texte, directement adressé à Emmanuel Macron et François Braun, ministre de la Santé, a pour l'heure recueilli plus de 12.000 signatures. Il déplore le fait que les rendez-vous chez le psychologue ne puissent être accessibles «directement, sans orientation par le médecin référent» et que leur remboursement relèvent du «parcours du combattant».

«Souvent, même avec une ordonnance, la totalité des soins n’est pas prise en charge. Quand on sait qu’il faut compter entre 50 et 70 euros pour une séance psy, la plupart des Français, et notamment les jeunes, ne peuvent pas se le permettre», écrit l'association de sensibilisation à la santé mentale.

Le Psychodon s'alarme des chiffres de l'Assurance maladie, selon lesquels 12 millions de Français seraient atteints d'une maladie psychiatrique (dépression, troubles anxieux, schizophrénie...).

La pétition affirme qu'une large partie d'entre eux «n'osent pas consulter un psy par peur ou par frein financier» et, dans cette situation, les centres médicaux psychologiques (CMP), qui «peuvent prendre en charge la consultation», sont pris d'assaut. Résultat : «les délais entre chaque consultation sont très longs lorsqu'on a enfin obtenu un rendez-vous».

Rappelant que les pathologies psychiques, lorsqu'elles ne sont pas traitées, peuvent entraîner «suicide, espérance de vie réduite» mais aussi «inaptitude au travail et à la vie en société», l'association insiste sur le fait que ces soins sont «essentiels» et devraient donc être «intégralement pris en charge».

Le Psychodon estime qu'à l'heure actuelle «la France n'est pas à la hauteur des enjeux de ce défi de santé publique, qui «fragilise tant de familles». L'association interpelle donc les responsables publics afin de lever le tabou et fournir enfin aux malades un parcours de soin digne de ce nom.

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