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Santé : la franchise médicament va «probablement» doubler mais restera plafonnée à 50 euros par an

A l'heure actuelle, la franchise sur les médicaments payée par les assurés sociaux s'élève à 50 centimes par boîte. [Pexels/Pixabay]

Ce vendredi 8 septembre, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a indiqué que la franchise sur les boîtes de médicaments risque de doubler, tout en restant plafonnée à 50 euros par an et par assuré.

Créée en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la franchise sur les boîtes de médicaments payée par les assurées sociaux va «probablement» doubler, selon le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Elle restera toutefois plafonnée à 50 euros par an et par assuré, somme au-delà de laquelle tout est remboursé.

Depuis 2008 et toujours à l'heure actuelle, cette franchise s'élève à 50 centimes par boite de médicaments. Pour les assurés sociaux qui bénéficient du tiers payant et ne payent donc rien immédiatement, elle est retenue par la Sécurité sociale sur des remboursements ultérieurs.

Mais, quoi qu'il en soit, la somme déboursée par l'assuré au titre de cette franchise ne dépasse jamais 50 euros par an. Invité de Sud Radio ce vendredi 8 septembre, Aurélien Rousseau a assuré que ce plafond resterait en place même si la franchise est doublée, afin de ne pas pénaliser par exemple les personnes en affection longue durée.

Le ministre, qui participe actuellement à la préparation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, a expliqué qu'il «reste quelques semaines pour arbitrer» ce point. Mais, à l'heure où le gouvernement cherche des pistes d'économies pour pouvoir tenir les engagements européens sur la dépense publique et financer les besoins de l'hôpital comme de la médecine de ville, «la piste d'augmentation des franchises est sérieuse».

L'objectif de cette mesure est aussi selon lui d'«instaurer un nouveau rapport au médicament» qui «n'est pas un bien de consommation comme les autres». Aurélien Rousseau a ajouté que la franchise sur les visites chez le médecin, actuellement à un euro, pourrait aussi «sans doute passer à deux euros».

Le ministre a indiqué qu'il n'y aurait en revanche pas de taxe supplémentaire sur le tabac dans les mois à venir. Un plan national de lutte contre le tabagisme doit être annoncé dans les prochaines semaines mais «une augmentation du paquet aujourd'hui n'aurait pas été comprise». Aurélien Rousseau compte toutefois «revenir avec cette proposition l'an prochain, quand l'inflation sera moindre».

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