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Premier cas de dengue autochtone en Ile-de-France : ce que l'on sait

Le moustique-tigre a frappé pour la première fois en Île-de-France. [© witsawat / Adobe Stock]

L'Agence Régionale de Santé (ARS) a confirmé la détection du tout premier cas autochtone de dengue, dans une ville du Val-de-Marne, en Île-de-France. Deux campagnes de démoustication ont été annoncées.

Un moustique-tigre porteur de la dengue a frappé pour la première fois en Île-de-France et l'inquiétude est de mise pour les experts en santé publique. Le premier cas autochtone de cette maladie a été détecté à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne, à la suite d'un signalement remontant au 11 octobre dernier. 

Après des analyses biologiques approfondies, l'Agence Régionale de Santé a confirmé le diagnostic, dans un communiqué paru ce mardi 17 octobre. Ce cas «autochtone», signifiant que la personne contaminée ne s'est pas rendue dans une région du monde où le virus circule, a de quoi alerter les experts de santé. 

Un virus qui prend de l'ampleur

S'il s'agit d'une toute première contamination en Ile-de-France, d'autres cas similaires avaient été signalés en France métropolitaine. Le nombre de moustiques à l'origine de la propagation de dengue ne cesse de s'accroître, favorisé par le réchauffement climatique. En effet, l'augmentation des températures allonge leur période d'activité et étend leur aire de répartition vers le nord. 

En 2022, la situation épidémiologique en France métropolitaine a été qualifiée d'exceptionnelle. Le nombre de cas de dengue recensé était de 48, contre 66 entre 2010 et 2021. Pour l'année en cours, une trentaine de cas ont été détectés. Une évolution particulièrement inquiétante. 

Pour rappel, la dengue est une maladie virale, impliquant des symptômes comme une forte fièvre, des nausées voire vomissements et allant parfois jusqu'à une évolution plus grave pouvant provoquer des saignements et même engendrer la mort. Fort heureusement, les décès restent très rares, ils représentent 0,01% des cas. Le risque n'est cependant pas négligeable. 

Un plan d'action mis en vigueur

Pour lutter contre une propagation du virus, l'ARS a annoncé procéder à deux campagnes de démoustication à Limeil-Brévannes, la ville où a été détecté ce premier cas autochtone. La première a déjà eu lieu dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 octobre. La deuxième est planifiée pour la nuit du vendredi 20 au samedi 21 octobre, si les conditions météorologiques le permettent. 

Pour renforcer ces mesures, l'ARS a expliqué que ces opérations de démoustication seront «couplées à une enquête de terrain comprenant du porte à porte auprès des riverains pour détecter d'autres cas potentiels et relayer les messages de prévention». 

Depuis le début de l'année, l'Agence a autorisé une vingtaine d'opérations de démoustication sur le territoire francilien. Cependant, l'ARS a expliqué ne pas vouloir éliminer toute trace du moustique-tigre, mais tout simplement «réduire le risque de propagation de la dengue». Elle devrait procéder sous peu à un bilan de la lutte anti-vectorielle (ou anti-bactérienne) et des cas d'arboviroses (maladies virales transmisent par des piqûres) sur le territoire en 2023. 

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