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Le Nobel de médecine à deux chercheurs américains pour leurs découvertes de récepteurs pour la température et le toucher

Les Américains David Julius et Ardem Patapoutian ont été récompensés par l'Académie Nobel. [Jonathan NACKSTRAND / AFP]

Une victoire surprise. Le Nobel de médecine 2021 a été attribué ce lundi 4 octobre à deux Américains, David Julius et Ardem Patapoutian, pour leurs découvertes sur la façon dont le système nerveux ressent la température et le toucher.

«Les découvertes révolutionnaires des lauréats de cette année nous ont permis de comprendre comment la chaleur, le froid et la force mécanique peuvent initier les impulsions nerveuses qui nous permettent de percevoir et de nous adapter au monde qui nous entoure», a estimé l'Académie, réunie à Stockholm.

David Julius, 65 ans, professeur à l'Université de Californie «a utilisé la capsaïcine, un composé piquant des piments qui induit une sensation de brûlure, pour identifier un capteur dans les terminaisons nerveuses de la peau qui réagit à la chaleur», a précisé le jury Nobel.

Quant à Ardem Patapoutian, professeur au Scripps Research en Californie né en 1967, il «a utilisé des cellules sensibles à la pression pour découvrir une nouvelle classe de capteurs qui répondent aux stimuli mécaniques de la peau et des organes internes».

Pas de prix pour la recherche contre le Covid

À eux deux, les chercheurs pourraient permettre à des malades de moins souffrir. En janvier 2021, ils recevaient un prix aux Frontiers of Knowledge Awards. Selon la fondation, leurs travaux «mettent en lumière comment réduire la douleur chronique et aiguë associée à une série de maladies, traumatismes et leurs traitements». Reste encore à trouver des applications concrètes, mais Oscar Marín, directeur du Centre pour les maladies neuro-développementales au King's College de Londres parlait déjà d'un potentiel «tournant», pour la recherche dans ce secteur. 

Comme l'année dernière, aucune recherche liée à la pandémie n'a donc été récompensée. En 2020, le prix était allé à des virologues, trois découvreurs de la redoutable hépatite C. Les favoris ne manquaient pourtant pas autour du Covid-19. L'un des noms qui revenaient le plus était celui de la Hongroise Katalin Kariko pour son travail sur les vaccins à ARN messager, qui a permis de lutter contre le coronavirus. Tout n'est cependant pas perdu, puisque le Nobel de chimie pourrait encore revenir à des chercheurs dans ce domaine. 

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