En Direct

Maladie de Lyme : un traitement pour éradiquer la bactérie sur la bonne voie ?

La communauté scientifique ne s'accorde pas encore sur le caractère chronique de la maladie. [BERTRAND GUAY / AFP]
Par Mis à jour le Publié le

Un espoir pour les patients ? Alors que la maladie de Lyme continue de frapper de plus en plus de personnes chaque année, des chercheurs américains pourraient être sur la piste d'un traitement efficace pour l'éradiquer.

Pour rappel, la borréliose de Lyme est une maladie transmise par une piqûre de tique. Ces insectes peuvent en effet faire passer une bactérie, le spirochète Borrelia. Si, dans la plupart des cas, elle ne présente pas de forme grave, et peut être traitée rapidement, certains patients continuent d'avoir des symptômes sur le long terme, notamment des rhumatismes et des inflammations.

La communauté scientifique s'affronte sur le sujet pour savoir s'il s'agit d'une forme chronique de la maladie de Lyme, qui n'est pas reconnue aujourd'hui, ou des troubles qui sont des conséquences de la maladie, mais qui ne sont pas directement causés par la bactérie. 

Quoi qu'il en soit, des chercheurs américains de l'université de Northeastern pensent pouvoir aujourd'hui régler le problème en empêchant ces symptômes longs de se développer. En cherchant des micro-organismes efficaces contre une souche de Borrelia prédominante aux Etats-Unis, ils ont découvert une substance qui pourrait éradiquer complètement la maladie : un microbien produit par une autre bactérie, l'hygromycine A. Celui-ci avait été découvert en 1953, mais était peu étudié en raison d'une faible efficacité contre les bactéries alors testées. 

Dans des résultats publiés sur Cell, les chercheurs assurent que l'infection est rapidement éliminée par la substance, et le tout sans effets secondaires. «Même à très forte dose, l'hygromycine A ne présente aucun signe de toxicité, ce qui suggère que ce composé est sûr», abonde pour Futura Sciences Kim Lewis, l'un des auteurs de la publication. Mais outre le simple traitement, les scientifiques expliquent qu'une possibilité serait de poser des appâts traités par la substance dans les zones sensibles pour prévenir en amont les maladies. Une technique qui doit cependant être testée, puisqu'elle pourrait également entraîner une résistance aux antibiotiques. 

Ailleurs sur le web