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Les microplastiques, véritable danger pour le cerveau et les défenses immunitaires

Les microplastiques sont partout : dans l’air que l’on respire, dans l’eau que l’on boit, dans les aliments que l’on mange. [© Naja BERTOLT JENSEN / UNSPLASH]
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Les microplastiques sont partout : dans l’air que l’on respire, dans l’eau que l’on boit, dans les aliments que l’on mange. Ces particules de plastiques, à l’allure inoffensive puisqu’invisibles, s’avèrent être de redoutables perturbateurs du système immunitaire d'après les experts.

Ils sont la conséquence de l’activité humaine. On les retrouve dans les objets de la vie quotidienne, dans les vêtements, dans les déchets que le tri sélectif n’a pas réussi à éliminer, et aussi dans les eaux usées. Ils sont également enfouis dans les fondations lorsque l’on construit une maison, un bâtiment. Selon l’infectiologue et médecin des hôpitaux au CHU de Strasbourg Stéphane Gayet, on les classe selon leurs tailles : les macroplastiques, visibles à l’œil nu ; les microplastiques, qui mesurent entre cinq millimètres et 0.1 micron ; les nanoplastiques, qui mesurent moins de 0.1 micron

Ce sont par ailleurs ces deux dernières catégories qui sont les plus néfastes car leur taille leur permet d’être stockées dans le sol, les eaux ou encore le plancton qui nourrit les animaux que l’on consomme.

Le docteur Stéphane Gayet explique que « les molécules chimiques sont tout sauf naturelles ». Il poursuit: « lorsqu’un contact se fait avec nos cellules, cela créé une perturbation de notre système immunitaire en déclenchant des réactions imprévisibles. Plus on absorbe de nanoplastiques, plus il y aura un effet sur nos glandes endocrines ce qui peut développer des cancers à terme. »

Limiter les effets en achetant d'occasion plutôt que neuf

Les micro ou nanoparticules que l’on ingère restent dans le corps et s’implantent au niveau du foie, dans le sang ou le cerveau. « C’est une fatalité» explique l’infectiologue pour qui le problème remonte aux années 1950 et 1960 avec l’apparition du polyester qui a rapidement pris le pas sur des matériau comme le bois par exemple. 

Si ce constat est alarmant, Stéphane Gayet prodigue quelques conseils afin de réduire la consommation de matières plastiques. « On peut limiter la casse en achetant d’occasion (meubles, vêtements, objets) et lorsque l’on achète des aliments en barquette prêts à réchauffer, il est impératif de ne pas les mettre au micro-onde avec le plastique. Il faut privilégier des récipients en porcelaine par exemple. »

S’il est probable que jamais nous ne pourrons nous débarrasser durablement des  microplastiques et nanoplastiques, il est néanmoins possible de les contrôler et de réduire, dans les limites du possible, ce que nous ingérons en adoptant un mode de vie plus responsable. 

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