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Ces deux vers plats dangereux envahissent nos jardins

Deux espèces de vers plats originaires d’Asie et d’Amérique latine envahissent les jardins français. Si ces petits êtres n’en ont pas l’air, ils s’avèrent malgré tout dangereux pour la biodiversité et pour l’homme. Explications.

L'humbertium covidum

Tout d’abord, il y a le vers à tête plate, Humbertium covidum. Il ne mesure pas plus de 3 centimètres et est noir. Cette espèce a été trouvée dans les jardins des Pyrénées Atlantiques. Le parasitologiste et zoologiste français Jean-Lou Justine qui a travaillé sur ce spécimen affirme que ces animaux contiennent des neurotoxines et notamment de la tétrodotoxine, considérée comme l'une des toxines les plus violentes des espèces marines. Si l'homme l’ingère, il risque plusieurs réactions à la chaine : engourdissement des lèvres et de la langue, sensation de brûlure, picotements, paralysie, détresse respiratoire croissante, convulsions et troubles mentaux… De quoi rester prudent. De plus, il n’existe pas d’antidote contre cette toxine.

Le Obama nungara

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© Jean-Lou Justine​, Leigh Winsor, Delphine Gey, Pierre Gros, Jessica Thévenot

Ce vers plat de couleur brune, venu d'Argentine, mesure entre 5 et 10 centimètres. Depuis quelques années, il est une espèce hautement invasive qui s'est déployée en France et en Europe par le commerce des plantes en pot. Ce nouveau prédateur se nourrit de la faune des sols, menaçant les lombrics indispensables à la biodiversité, puisque ces derniers aèrent la terre, permettent la circulation de l'eau et nourrissent les oiseaux. Ils s’attaquent également aux escargots et à d’autres petits vers.

Si vous vous retrouvez nez à nez avec ces vers dans votre jardin, pas de panique ! Le professeur Jean-Lou Justine propose sur son site internet (disponible ICI) une marche à suivre : dans un premier temps, prenez le vers en photo et comparez le avec d'autres espèces répertoriées sur le site. Puis, envoyez la photo à l'adresse mail indiquée sur le site. Cela permet au scientifique d'identifier clairement l'espèce en question. Ensuite, écrasez-le ! Oui, c'est radical, mais comme le souligne le professeur : «On a le droit de le tuer car c’est un animal envahissant qui ne devrait pas être dans le système écologique de nos sols.»

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