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Espace : comment va-t-on nettoyer les milliers de débris dangereux en orbite autour de la Terre ?

L'Agence spatiale européenne recense près de 36.000 débris qui polluent l'espace. [Kazuhiro NOGI / AFP]

Plusieurs millions de débris tournent en orbite autour de la Terre et certains peuvent être dangereux. Un épineux problème qui pourrait compliquer l'exploraiton spatiale. La start-up française, Dark, a annoncé, ce mercredi 20 septembre, s'implanter près de Bordeaux en 2024 avec pour projet de devenir les «éboueurs de l'espace».

Un pari audacieux mais qui pourrait aussi sauver notre futur. La start-up française Dark, qui a créé un système pour retirer les déchets qui menacent les infrastructures spatiales, va s’installer à Bordeaux-Mérignac en 2024, a-t-on appris ce mercredi 20 septembre. 

Le défi est grand puisqu'il y a urgence en matière de pollution dans l'espace. L'Agence spatiale européenne recense en effet près de 36.000 débris de plus de 10 centimètres et des dizaines de millions d'autres plus petits en orbite autour de la Terre, avec parfois la «présence d’objets incontrôlés», précise Clyde Laheyne, l’un des fondateurs de Dark.

Une fusée pour récolter les déchets

Pour collecter ces encombrants, la société, fondée en 2021, a imaginé Interceptor : «un système permettant d'accéder à n'importe quel point de l'orbite basse, en moins de 24 heures, pour en retirer les objets dangereux», explique l'entreprise.

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L'Interceptor pourrait se coller à un débris spatial pour le faire se désintégrer dans l'atmosphère. 

Pour ce faire, un mini-lanceur sera installé sur un avion de ligne modifié. L'appareil décollera d'un aéroport et larguera une petite fusée à haute altitude. C’est alors qu’elle allumera ses moteurs pour rejoindre l’espace et entamer sa mission de nettoyage.

Un module robotisé capturera les déchets spatiaux pour les détruire dans l'atmosphère au point Nemo, c'est-à-dire le plus éloigné des terres émergées. Le premier vol d'essai est prévu en 2028.

Dark précise que des tests (repérage et capture des débris, rentrées atmosphériques contrôlées) vont être menés dès son installation l'année prochaine.

L'alternative des satellites éboueurs

Il existe d'autres alternatives pour nettoyer l'espace. En 2021, à Baïkonour, au Kazakhstan, une start-up japonaise, Astroscale, leader du marché de l’entretien des satellites et de la durabilité à long terme sur toutes les orbites, a lancé dans l’espace, lors d’une mission test, un satellite destiné à collecter les débris.

L’objet est composé d’aimants qui attirent les déchets spatiaux. Les débris récoltés, le satellite se décompose en approche vers la Terre.

L'entreprise japonaise a d'ailleurs signé un contrat en France avec le Cnes (Centre national d’études spatiales) en juin dernier lors du salon du Bourget. Ce dernier comprend une étude financée pour l’enlèvement actif des débris spatiaux français, alors qu'Astroscale doit également installer une succursale à Bordeaux.

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