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Coupe d'Europe: O'Driscoll, le patron, est de retour

Le trois-quarts irlandais du Leinster Brian O'Driscol, ballon en main tente d'échapper aux joueurs de Cardiff Bradley Davies (G) et Xavier Rush (D) en quart de finale de Coupe d'Europe, le 7 avril 2012[AFP/Archives]

Le patron du rugby irlandais, Brian O'Driscoll, est de retour avec le Leinster après cinq mois d'absence et si l'on se fie à sa performance en quarts de finale face à Cardiff, c'est bien le vrai "BOD" que les Clermontois affronteront dimanche en demi-finale de la Coupe d'Europe.

Alors qu'il n'en était qu'à son troisième match depuis son retour à la compétition, après une opération à une épaule, le trois-quarts centre a marqué un essai et participé aux trois autres inscrits par son équipe le 7 avril à Lansdowne Road (34-3).

Depuis plus de deux ans et une blessure subie lors de la tournée des Lions en Afrique du Sud, O'Driscoll souffrait à chaque match à cause d'un nerf coincé dans la région de l'épaule et du cou.

Lorsque le vétéran de 33 ans, las des piqûres d'antidouleur, s'est résolu à passer entre les mains du chirurgien, après la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, beaucoup ont craint que la carrière du meilleur marqueur d'essais de l'histoire du Tournoi des six nations (25) ne soit finie.

A tort, car l'Irlandais a fait son retour en club six à huit semaines plus tôt que prévu, le 23 mars dans un match de Ligue celtique contre les Ospreys, avec un plaisir de jouer et une détermination plus forte que jamais. Aurélien Rougerie et Wesley Fofana, qui n'avaient pu se mesurer à lui cet hiver au Stade de France contre l'Irlande (17-17) dans le Tournoi, sont prévenus.

"Je n'essaie plus de me cacher sur l'aile après chaque gros impact. Ca fait du bien. Et j'ai aussi retrouvé le mordant dans mes propres plaquages qui me manquait un peu du côté droit depuis deux ans", a récemment déclaré le capitaine du Leinster.

En conséquence, alors qu'il avait à un moment laissé entendre qu'il raccrocherait les crampons à l'été 2013, après la tournée des Lions britanniques et irlandais en Australie, O'Driscoll ne veut plus qu'on lui parle de retraite.

"Ronan O'Gara (son coéquipier dans le XV du Trèfle) a évoqué 38 ans pour qu'on arrête de lui poser la question. Il n'y a pas de raison de mettre de limites", a déclaré le joueur, après avoir goûté pendant les deux-tiers de la saison à la vie sans rugby.

"Quand on est en forme, quand le corps va bien et quand le mental est là, on essaie de jouer le plus longtemps possible. Demandez à Brad Thorn !", a dit le N.13, faisant allusion au nouveau deuxième ligne du Leinster, champion du monde avec la Nouvelle-Zélande à 36 ans.

O'Driscoll ne voit "aucune raison de ne pas continuer deux ans de plus" et l'on se prend à rêver, du côté de Dublin, de le voir repousser l'échéance jusqu'à la Coupe du monde 2015 en Angleterre, où il pourrait essayer d'obtenir enfin le résultat qui lui manque avec l'Irlande.

En Coupe d'Europe, l'armoire à trophées est en revanche déjà pleine des deux titres remportés en 2009 contre Leicester et en 2011 contre Northampton. A Bordeaux, il en sera à sa quatrième demi-finale consécutive.

"Nous sommes là où nous voulions être", a déclaré O'Driscoll, dont l'équipe caracole en tête de la Ligue celtique après ses victoires sur Edimbourg (54-13) et l'Ulster (16-8), ses possibles adversaires en cas de qualification pour la finale de la Coupe d'Europe.

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