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Roland Garros 2012, un cimetière pour les vieilles gloires

L'Australien Lleyton Hewitt au retour pendant son match du 1er tour de Roland-Garros, à Paris, le 28 mai 2012.[AFP]

Après Andy Roddick la veille, trois autres grandes figures de ces dernières années ont quitté Roland-Garros dès le premier tour lundi avec Lleyton Hewitt, David Nalbandian et Nikolay Davydenko.

La douleur de l'échec est décuplée par le fait qu'ils ont tous perdu contre des joueurs méconnus et sans grandes références, laissant craindre, qu'à 30 ans passés, leur carrière est désormais pour l'essentiel derrière eux.

Hewitt, ancien N.1 mondial, a subi la loi du Slovène Blaz Kavcic, 99e mondial (7-6, 3-6, 7-6, 6-3). A 31 ans, l'Australien tente un énième retour, trois mois après une nouvelle opération, au pied gauche cette fois, qui lui a valu de jouer le tournoi avec deux vis et une plaque de métal dans le corps.

"Il fallait bien commencer quelque part et je sais déjà que demain mon corps va me faire souffrir. Mais je suis plutôt content de ma rentrée", a commenté l'irréductible Australien qui ne veut toujours pas s'avouer vaincu.

"Ces dernières années ont été ruinées par les opérations. Beaucoup de personnes pensaient que je n'y arriverais plus. Et puis me voilà dans un tournoi du Grand Chelem", a-t-il ajouté, presque radieux, se fixant comme prochains objectifs "Wimbledon et la Coupe Davis en septembre".

Nalbandian, ancien demi-finaliste à Roland-Garros en 2004 et 2006 et ex-N.3 à l'ATP, a, lui, été nettement moins souriant après sa défaite (6-3, 5-7, 6-4, 7-5) face au surprenant Roumain Adrian Ungur (92e).

"Ca va de plus en plus vite"

Il faut dire que son échec lui fait rater son rendez-vous chic et choc avec Roger Federer au deuxième tour et risque de lui coûter sa place aux jeux Olympiques de Londres puisqu'il n'est plus que 40e mondial et N.5 argentin.

"J'ai très mal joué, ça arrive, je n'ai pas d'explication", a dit le finaliste de Wimbledon 2002 qui, à 30 ans, éprouve le plus grand mal à retrouver le devant de la scène, après une cascade de blessures.

"Chaque année de nouveaux joueurs arrivent sur le circuit et ça va de plus en plus vite. J'ai été opéré à trois reprises, c'est difficile pour moi de jouer le même tennis qu'avant", a-t-il lâché, dépité.

Nikolay Davydenko compte, comme Nalbandian, deux demi-finales à Paris (en 2005 et 2007). Il a également été N.3 mondial et possède le même âge (30 ans) et pratiquement le même classement (47e) que l'Argentin.

Lundi, il a poussé la comparaison à faire demi-tour quasiment en même temps à Roland-Garros, repoussé sèchement par l'Italien Andreas Seppi (6-3, 7-6, 7-5).

Là aussi la déchéance guette pour un joueur qui n'est plus que l'ombre du joueur du Top 10 qu'il fut encore il y a un an et demi (6e en octobre 2010).

Il était pourtant arrivé avec une demi-finale à Nice à son actif. Mais en Grand Chelem, il n'a plus dépassé le troisième tour depuis plus de deux ans.

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