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Espagne - France : 10 bonnes raisons d'y croire... ou pas

Après un premier tour où ils ont alterné le chaud et le froid, les Bleus vont faire face à un immense défi en quart de finale de l'Euro en retrouvant les champions du monde espagnols.[AFP]

Le défi est immense. Et mènera à l’exploit ou tout droit à la maison. Ce samedi, à Donetsk, les Bleus relèvent le challenge des champions du monde espagnols en quart de finale de l’Euro. Avec un brin d’humour et d’ironie, Direct Matin vous livre des raisons d’espérer. Et de désespérer.

 

LES RAISONS D’Y CROIRE

  • L’embourgeoisement espagnol. Championne d’Europe 2008. Championne du monde 2010. Avec certains joueurs, ceux du Barça, qui ont remporté deux Ligues des champions (2009, 2011) dans cette période. La victoire, les confettis et les haies d’honneur, c’est comme tout. On finit par s’en lasser. Sevrés de sacres, devenus des superstars au pays comme ailleurs, les joueurs de la Roja n’ont pas la force mentale de passer au-dessus de cet embourgeoisement de sénateurs. Leur seule envie ? Partir à la plage avec leurs petites amies chic et glamour (coucou, Shakira). On ne va pas les priver de ce plaisir.
     
  • La réaction d’orgueil. Humiliés par une équipe déjà éliminée. Inexistants et dépassés. En manque d’inspiration offensive. En mode portes ouvertes sur le plan défensif. Difficile de faire pire que la prestation tricolore face à la Suède. Mais les Bleus sont des hommes comme les autres. Dont l’orgueil à rattraper cette fessée de cour d’école pourrait servir de moteur à l’exploit. Les Suédois nous ont énervés. Les Espagnols vont payer pour eux. « On doit gommer les erreurs et se racheter », lance Benzema. Fallait pas le chauffer, l’ami Karim…
     
  • La Roja ne nous bat pas en compétition. Pour sortir les Bleus, Andres Iniesta et ses copains vont devoir réécrire les livres d’histoire. Car l’Espagne n’a jamais battu la France en compétition. Le souvenir du huitième de finale du Mondial 2006 reste dans les esprits. Tout comme le quart de l’Euro 2000 ou la finale de l’Euro 1984. Pour nous battre dans des matches amicaux, comme en 2010 et 2008, il y a du monde… Mais il faut laisser la compétition aux spécialistes.
     
  • La voie royale des conquêtes. Vous souvenez-vous de nos deux dernières finales d’une compétition majeure et du parcours pour les atteindre ? Pour rappel, on parle de l’Euro 2000 et du Mondial 2006. Durant lesquels les phases finales nous ont à chaque fois confrontés, et toujours dans cet ordre, à l’Espagne, au Portugal et à l’Italie. Ce constat posé, jetez un coup d’œil au tableau de cet Euro 2012. Oui, vous ne rêvez pas. L’Espagne en quart. Le Portugal en demie. L’Italie en finale. L’exacte mise en orbite du sacre de l’Euro 2000 est possible. Le talent et l’expérience n’ont rien à voir dans l’affaire, messieurs les Espagnols. L’ordre de marche historique du football a déjà choisi son vainqueur.
     
  • L’anniversaire de Zizou. Ce samedi, Zinédine Zidane fête ses 40 ans. Le Zizou légende du Real Madrid (il fait toujours partie du staff). Le Zizou dont la femme est d’origine espagnole et le fils membre des équipes de jeunes du Real. Le Zizou qui vit à Madrid. Le Zizou que la Roja comptait « envoyer à la retraite » lors du Mondial 2006 avant de subir sa loi. Le Zizou dieu vivant en France depuis le sacre mondial de 1998. Qui en entendra parler pendant des mois et des mois si l’Espagne bat nos Bleus le jour de son anniversaire. Laurent Blanc ne laissera jamais ses joueurs faire subir cet affront à son copain.

 

LES RAISONS DE NE PAS Y CROIRE

  • L’Espagne reste l’Espagne. Comment peut-il en être autrement ? Champions du monde et d’Europe en titre, les Espagnols sont forcément favoris. Un roi toujours couronné tant que personne ne l’a fait descendre de son trône. Et même si la Roja semble avoir perdu de ce qui faisait sa domination ces dernières années, l’Espagne reste un énorme obstacle à écarter. Avec une force collective basée sur des passes incessantes et rapides, une capacité à se projeter vite vers l’avant, une qualité technique permettant de gérer toutes les situations et un banc rempli de talents qui feraient le bonheur de nombreuses autres sélections. Le tout saupoudré une expérience des grands matches cultivée par les sacres. Sans oublier l’immense influence d’un Andres Iniesta qui n’a presque jamais semblé aussi fort et dirige le jeu espagnol d’un pied de maître. Avec son système, la Roja peut même évoluer parfois sans avant-centre pur et marquer quand même. Un cocktail trop indigeste pour des Bleus qui se cherchent encore.
     
  • France-Suède. A-t-on vraiment besoin d’aller plus loin dans l’explication ? Ceux qui auront assisté à ce drame footballistique nous comprendront. Et pour ceux qui ne comprendraient pas notre détresse car leurs yeux ont échappé à ce massacre, M6 Replay vous permet de vous repasser cette gabegie en boucle
     
  • La défense tricolore. Averti face à l’Ukraine puis la Suède, Philippe Mexès sera suspendu pour le quart. Mauvaise nouvelle ? Certes. Mais pas forcément tant que cela quand l’on voit son indigente performance face aux Suédois… Son absence aura une conséquence : Laurent Koscielny, seul défenseur central de métier parmi les remplaçants, débutera son Euro avec un choc face aux champions du monde espagnols. Pas simple. De façon plus globale, et comme prévu, la défense est bien le point faible de l’équipe de France. Erreurs techniques, absence de sérénité dans les gestes, lourdeur, un Adil Rami qui a du mal à évoluer à son meilleur niveau dans l’axe, un poste de latéral gauche où Patrice Evra et Gaël Clichy enchaînent les déceptions : la ligne arrière tricolore n’a jamais semblé rassurante depuis le début de la compétition. Même Mathieu Debuchy, latéral droit plutôt bon lors des deux premiers matches, a connu une soirée sans face à la Suède. De telles largesses ne pardonneront pas devant l’efficacité espagnole, dont beaucoup de joueurs sont capables de faire la différence. La Roja intrigue pour ne pas toujours aligner d’avant-centre ? C’est toujours mieux que de chercher un défenseur à la hauteur…
     
  • Le syndrome 2006. Huitième de finale du Mondial 2006. A quelques heures du choc face à la France, les médias espagnols imaginent déjà la jeune et prometteuse Roja « envoyer Zidane à la retraite ». 90 minutes plus tard, Zizou a remis les choses au clair avec une performance royale et un but. Six ans après, la jeune et prometteuse équipe de France se retrouve face aux des champions du monde et d’Europe un brin vieillissants et usés par le pouvoir. Avec peut-être pour certains le rêve d’envoyer Iker Casillas ou Xavi à la retraite internationale. Parfait pour motiver la génération dorée espagnole à nous faire une Zizou pour bien montrer qui reste le patron. Sans parler de la motivation populaire à battre un pays qui a tant moqué les sportifs espagnols via les Guignols...

  • Benzema connaît bien les défenseurs espagnols. Alors oui, on pourrait sans problème mettre ce point dans les raisons d’y croire. Avec Sergio Ramos en défense centrale et Alvaro Arbeloa ai poste de latéral droit, deux de ses coéquipiers au Real Madrid, l’attaquant tricolore aura peut-être quelques trucs et astuces dans sa besace pour parvenir à marquer ce but qui lui manque tant depuis le début de l’Euro. Mais l’inverse est vrai aussi. Habitué à voir évoluer Karim à l’entraînement comme en match, Ramos et Arbeloa connaissent tout de ses habitudes, ses déplacements et ses positions préférentielles. De quoi leur permettre de le museler. Et comme un éclair de génie de Benzema reste l’une de nos meilleures chances d’écarter l’obstacle espagnol…

     

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