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Wimbledon : Tsonga suspendu à son petit doigt

Jo-Wilfried Tsonga lors de son match contre le Croate Ivan Dodig, lors du 3e tour du tournoi du Queen's, le 14 juin 2012 à Londres.[AFP/Archives]

Jo-Wilfried Tsonga peut cultiver de grosses ambitions à Wimbledon à condition que son petit doigt, tordu il y a une semaine, tienne et qu'il survive à son premier tour mardi face à Lleyton Hewitt.

Demi-finaliste l'an dernier après avoir remonté deux sets de retard à Lleyton Hewitt, le N.1 français retrouve le gazon londonien où l'attendent deux défis majeurs ces prochaines semaines avec aussi le tournoi olympique fin juillet.

Très à l'aise sur la surface, il est le principal espoir de tous ceux qui n'en peuvent plus de voir toujours les mêmes, c'est-à-dire Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer, truster les titres du Grand Chelem.

Ses quatre balles de matches face à Djokovic, le N.1 mondial, en quarts de finale à Roland-Garros, lui ont donné une énorme confiance et ouvert l'appétit.

"Si je commence à gratter les meilleurs sur terre battue, je me dis que sur gazon je peux faire encore beaucoup mieux", disait le Manceau dès la fin du match.

N.6 mondial, Tsonga vaut largement ce classement sur herbe où il peut jouer les meilleurs à armes égales, grâce à son service et à une belle main verte.

L'ennui c'est que cette main est touchée depuis une chute il y a dix jours au Queen's qui lui a valu une grosse entorse à l'auriculaire droit. Une blessure en apparence bénigne mais très embêtante pour un joueur de tennis au moment de serrer sa raquette et de frapper dans la balle.

Après avoir vu sa préparation saccagée, Tsonga est arrivé vendredi à Wimbledon pour des doubles rations quotidiennes d'entraînement. La douleur est là, surtout en revers. "Quand j'ai retapé la première fois après ma blessure, je me suis dit que c'était mort. J'avais trop mal. Mais j'ai serré les dents et je me suis habitué à la douleur", souligne Tsonga qui dort avec une attelle mais garde le sourire.

"Mon doigt récupère à toute allure! Je suis dans les starting block!", a-t-il tweeté dimanche matin, visiblement prêt à en découdre mardi face à l'Australien Lleyton Hewitt, ancien N.1 mondial et vainqueur à Wimbledon en 2002.

Retombé au 202e rang mondial, Hewitt, 31 ans, n'est plus la terreur d'antan. Mais son pedigree le rend toujours dangereux, surtout sur herbe et à Wimbledon où il a poussé Robin Soderling au cinquième set l'année dernière, Djokovic au quatrième en 2010 et Andy Roddick au cinquième en 2009 après avoir battu Juan Martin Del Potro.

"S'il y a un endroit où il reste dangereux, c'est ici", se méfie Tsonga pourtant invaincu en deux rencontres avec Hewitt et contre qui il avait frappé le premier gros coup de sa carrière au Queen's en 2007.

Si son auriculaire tient et que son niveau de jeu est là, le N.1 français avancera dans un tableau pas évident mais pas insurmontable non plus avec comme possibles adversaires son compatriote Edouard Roger-Vasselin, puis son pote suisse Stanislas Wawrinka, l'Américain Mardy Fish en huitièmes et Nadal en quarts de finale.

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