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Kemboi-Mekhissi, le mystère des retrouvailles ratées

Accolade entre le champion olympique du 3000 m steeple Ezekiel Kemboi et son dauphin Mahiédine Mekhissi, à l'issue de la finale aux JO, le 5 août 2012. [Christophe Simon / AFP/Archives] Accolade entre le champion olympique du 3000 m steeple Ezekiel Kemboi et son dauphin Mahiédine Mekhissi, à l'issue de la finale aux JO, le 5 août 2012. [Christophe Simon / AFP/Archives]

L'absence du champion olympique du 3000 m steeple Ezekiel Kemboi au rendez-vous fixé par son dauphin des JO-2012, Mahiédine Mekhissi, mercredi à Reims, a alimenté les rumeurs, mais se résumerait à une sombre affaire de sponsors selon l'avocat du Kenyan.

5 août 2012: quelques minutes après avoir pris l'argent du 3000 m steeple, comme quatre ans plus tôt à Pékin, le Français Mekhissi porte dans ses bras son vainqueur Kemboi. "C'est le Kényan que j'apprécie le plus", dit-il. L'image fait le tour du monde.

Deux mois plus tard, le double champion d'Europe invite le double champion olympique (2004, 2012) et double champion du monde (2009, 2011) kényan chez lui à Reims, avec au programme un footing commun et des visites de la cathédrale de la ville ou encore d'une cave à champagne.

La presse est invitée pour immortaliser les retrouvailles, mais la veille du rendez-vous, le club de Reims annule tout, sans nouvelles de Kemboi.

La rumeur circule alors que le Kényan a été retenu chez lui par son procès pour coups et blessures. L'athlète, policier dans le civil, est accusé d'avoir poignardé fin juin une femme qu'il venait de rencontrer et avec laquelle il avait bu quelques verres dans sa ville natale d'Eldoret, à environ 315 km à l'ouest de Nairobi.

Fin septembre, le procès a été reporté au 23 octobre à la demande du Parquet, mais des sources à Reims affirment qu'il a repris la semaine dernière.

"Sa décision de ne pas voyager n'a rien à voir avec le procès", a cependant assuré mercredi son avocat Michael Chemwok, joint par l'AFP.

Selon lui, son équipementier, Nike, n'avait pas apprécié qu'il ait échangé son maillot avec Mekhissi, équipé par Adidas, aux JO.

"Kemboi a eu le sentiment que ce n'était pas dans l'intérêt de ses sponsors", a expliqué l'avocat, en affirmant que la rencontre de Reims était organisée par Adidas.

Sauf qu'il n'y avait aucun panneau de l'équipementier à la conférence de presse finalement tenue seul mercredi par Mekhissi - vêtu en civil sans sponsor apparent - et que l'invitation à la presse avait été envoyée par la Fédération française d'athlétisme (FFA) et le club de Reims. L'absence de Kemboi reste donc un mystère.

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