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Fifa : Platini n'a "pas pris de décision" sur la présidence

Le président de l'UEFA Michel Platini (g.) remet sa médaille de vainqueur au gardien de Chelsea Petr Cech (d.) à l'issue de la finale de l'Europa League entre Benfica et Chelsea à Amsterdam, le 15 mai 2013. [Franck Fife / AFP] Le président de l'UEFA Michel Platini (g.) remet sa médaille de vainqueur au gardien de Chelsea Petr Cech (d.) à l'issue de la finale de l'Europa League entre Benfica et Chelsea à Amsterdam, le 15 mai 2013. [Franck Fife / AFP]

Michel Platini, président de l'UEFA, a expliqué dans un entretien exclusif à l'AFP, qu'il n'avait toujours pas décidé s'il se présenterait à la présidence de la Fifa, alors que Joseph Blatter, actuel dirigeant de l'instance mondiale vient de le désigner comme son candidat naturel.

Q: Le président de la Fifa, Joseph Blatter, a dit dans l'Equipe que vous étiez son candidat naturel pour le remplacer...

R: "Il l'a toujours dit. Mais je dis toujours: je ne sais pas ce que je ferai. Je suis très heureux à l'UEFA, je n'ai pas pris de décision".

Q: Cette déclaration de M. Blatter vous fait-elle plaisir ?

R: "Je connais +Sepp+ depuis longtemps. Il n'y a que la presse qui essaye de nous opposer. Parfois, nous ne sommes pas d'accord sur certains problèmes de foot, c'est tout. Mais il n' y a pas de problème humain ou relationnel entre le président Blatter et moi. Je l'apprécie, il m'apprécie".

Q: Vous lui avez quand même répondu par voie de presse récemment...

R: "Pendant une semaine il avait parlé dans la presse, et je me suis permis de répondre que l'arbitrage à cinq, c'est lui qui l'a accepté. Il avait dit cette semaine là +il n'y a pas d'argent pour cinq arbitres+. Mais la technologie sur la ligne de but coûte plus cher ! A l'UEFA, on a fait des tests sur l'arbitrage à cinq, puis l'international board l'a accepté et maintenant une quinzaine pays l'ont adopté dans le monde. J'essaye de trouver des solutions pour l'arbitrage, car la technologie sur la ligne de but ne règle pas les problèmes de l'arbitrage. Cette technologie regarde si le ballon est rentré ou pas. Moi ça me coûterait 50 millions pour l'installer dans les compétitions européennes. Il y a eu des statistiques faites en Italie: il y a 50% d'erreurs en moins avec cinq arbitres. Mon seul problème, c'est le relationnel entre les arbitres, c'est pour ça que je veux qu'on les enregistre. Lors du match entre Dortmund et Malaga, il y a un but hors-jeu, facile à voir: ou personne ne l'a vu, ou il y a des arbitres qui l'ont vu et qui ne disent rien aux autres. Que l'arbitre ne voit pas pour un millimètre, je peux l'accepter, mais que des arbitres ne voient pas un hors jeu facile à voir, je ne comprend pas. Il y a peut-être un problème de communication entre les arbitres".

Le président de la Fifa Sepp Blatter (g.) serre la main du prince héritier du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani (d.) à Doha, le 29 janvier 2011. [Karim Jaafar / AFP/Archives]
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Le président de la Fifa Sepp Blatter (g.) serre la main du prince héritier du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani (d.) à Doha, le 29 janvier 2011.
 

Q: M. Blatter vous avait quand même comparé à Khadafi...

R: "Il ne l'a pas dit comme ça. Quand je lui ai parlé de l'Euro-2020 organisé dans plusieurs pays, il m'a dit que c'était une très bonne idée, puis après il m'a dit que Khadafi avait proposé la même chose pour une compétition en Afrique. Mais il n'a pas comparé Platini à Khadafi. Entre ce qui se dit et ce que reprend le cinquantième journaliste, il y a une grosse différence".

Q: Ce modèle de l'Euro-2020 est-il destiné à se répéter ?

R: "C'est pour une fois seulement. Les Fédérations trouvent que c'est bien, beaucoup vont candidater, on va pouvoir donner l'Euro à des pays qui n'ont jamais reçu cette compétition, les gens comprennent de plus en plus que que c'est une très bonne chose. Mais pour l'avenir, des pays peuvent encore organiser un Euro seuls. L'Angleterre peut le faire, l'Allemagne, l'Espagne peut le faire, la France l'aura fait (2016), l'Italie pourrait le faire, il faudrait refaire des stades, la Turquie peut l'avoir. Mais là, pour 2020, c'est bien pour le développement du foot, le développement des fédérations. Je dois penser à mon premier métier, développer le football en Europe".

Q: Après six ans au poste de président de l'UEFA, dans quel état d'esprit êtes vous ?

R: "Je suis heureux. J'essaye de faire mon boulot le mieux possible, de façon démocratique, en consultant les familles du foot, les fédérations, les joueurs, les ligues, les clubs. On essaye de faire avancer le foot. On a les moyens de nos ambitions. On a fait beaucoup déjà. Il y a un dénominateur commun à l'UEFA: c'est le football. On n'est pas dans la politique politicienne, ces temps là sont finis".

Propos recueillis par Philippe GRELARD

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