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Affaire Harnois: un rapport mesuré, la justice dans la boucle

Marlène Harnois, médaillée olympique de bronze de taekwondo le 21 mai 2013 à Paris [Franck Fife / AFP/Archives] Marlène Harnois, médaillée olympique de bronze de taekwondo le 21 mai 2013 à Paris [Franck Fife / AFP/Archives]

Le ministère des Sports a annoncé lundi la transmission à la justice du rapport de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports sur l'affaire Marlène Harnois, rapport qui montre des dysfonctionnements dans l'encadrement de la championne de taekwondo mais n'avère pas le harcèlement dénoncé.

Le rapport, commandé en mai à la suite des accusations portées par la médaillée de bronze des jeux Olympiques de Londres contre son entraîneur Myriam Baverel, montre que Marlène Harnois "a bénéficié d'une prise en charge satisfaisante lui permettant de construire avec succès son double projet. Elle a atteint le plus haut niveau sportif tout en obtenant les diplômes nécessaires à son insertion professionnelle".

Cependant, il atteste que "l'organisation fédérale mise en place autour de Mme Harnois n'a pas toujours été au niveau de ce qui est attendu en termes d'accompagnement des athlètes", a indiqué le ministère.

Concrètement, la Direction des sports devrait, en lien avec la fédération, opérer une réorganisation de la direction technique nationale du taekwondo, avec une plus grande implication du DTN.

Myriam Baverel pourrait elle se voir proposer des fonctions à l'intérieur d'un pool d'entraîneurs où elle ne serait pas seule en face des athlètes.

Le rapport, qui ne sera pas rendu public, a été communiqué lundi à Roger Piarulli, le président de la Fédération française de taekwondo. Le 19 juillet celui-ci avait suspendu pour deux ans Marlène Harnois après sa dénonciation de supposés faits de harcèlement commis par Mme Baverel.

La Canadienne d'origine avait également affirmé qu'on lui aurait demandé de contracter un mariage blanc pour obtenir la nationalité française.

Ces accusations avaient été appuyées par plusieurs membres actuels et anciens de l'équipe de France de taekwondo, alors que d'autres, dont Anne-Caroline Graffe, également médaillée aux Jeux de Londres, avaient défendu Myriam Baverel.

"Le directeur des sports transmettra le rapport au Procureur de la République, en vertu de l'article 40 du code de procédure pénale. Ce dernier décidera des suites qu'il souhaite donner à cette affaire", a précisé le ministère.

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