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#NBASundays : Atlanta et Brooklyn, deux équipes qui se cherchent

Dennis Schroder, meneur de jeu des Hawks d'Atlanta.[RONALD MARTINEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

Que ceux qui s’intéressent aux équipes de fond de tableau qui n’ont quasiment aucune chance de faire les playoffs lèvent la main ! Personne ? Vous avez tort. Bien sûr, regarder les meilleures franchises de la ligue évoluer tout au long de la saison est, de loin, l’activité la plus séduisante. Mais la NBA, ce sont aussi ces équipes en pleine reconstruction qui tentent, malgré leurs limitations et/ou leur situation salariale, de bâtir pour l’avenir. C’est exactement la situation dans laquelle se trouvent actuellement les Hawks d’Atlanta et les Nets de Brooklyn qui auront le plaisir, et l’honneur, de donner le coup d’envoi de notre premier #NBASundays de la saison.

Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur les Brooklyn Nets

Durement handicapés par l’échange de 2013 avec les Celtics pour faire venir Kevin Garnett et Paul Pierce (contre une poignée de joueurs, mais surtout trois premiers picks de draft – ceux de 2014, 2016, 2018 – plus un échange de pick en 2017), les Brooklyn Nets tentent depuis, tant bien que mal, de rectifier le tir. Le recrutement de Sean Marks au poste de manager général en février 2016 a probablement été l’une des meilleures décision prise par le club depuis des lustres. Biberonné chez les Spurs de San Antonio (club pour lequel il a également joué) auprès des génies que sont Gregg Popovich et R.C. Buford (le manager général de San Antonio, ndlr), Sean Marks a hérité de la mission non-enviable de redresser la barre d’un navire à la dérive, et privé de quasiment tous ses atouts – les fameux picks de draft – pour le faire. Il a donc fallu faire preuve d’opportunisme, et tenter des coups de poker à la moindre opportunité.

Parmi ses récents faits d’armes, Sean Marks a réussi à transformer Brook Lopez en D’Angelo Russell, un ancien numéro 2 de la draft âgé de 21 ans doté d’une forte marge de progression. Il s’est également proposé de reprendre l’encombrant contrat de DeMarre Carroll aux Raptors pour récupérer de futurs picks de draft. Pour guider cette équipe, il a fait appel l’an dernier à un coach sans expérience, Kenny Atkinson, qui prêche un jeu «à la Mike D’Antoni», à savoir rapide et avec un feu vert permanent quand il s’agit de prendre un tir longue distance. En 2016, les Nets pointait à la 21e place en terme de «pace», qui mesure le rythme du jeu (plus le «pace» est élevé, plus l’équipe joue vite). La saison dernière, la première de l’ère Atkinson, Brooklyn a terminé à la… première place.

Alors oui, les Nets perdent les matches comme d’autres enfilent des perles. Mais leur jeu est séduisant malgré un personnel jeune et/ou limité. L’arrivée de D’Angelo Russell, joueur prompt à cumuler les erreurs sur le terrain mais dont le talent brut ne fait aucun doute balle en main, devrait rendre l’ensemble un peu plus sexy. Et toujours plus rythmé. Son association avec Caris LeVert, un ailier talentueux et athlétique, mais encore trop brouillon, ainsi que Rondae Hollis-Jefferson, un ailier-couteau-suisse qui sait à peu près tout faire sur le terrain, mis à part shooter (dommage). D’autres joueurs ont montré de belles choses en présaison, notamment Spencer Dinwiddie, un meneur de jeu de 24 ans mesurant près de 2 mètres (grand pour le poste), ou encore Isaiah Whitehead, 22 ans.

Lors de leur premier match de la saison mercredi, Brooklyn a inscrit 131 points dans un match sans prolongation (et a perdu Jeremy Lin sur blessure pour le reste de la saison dans l’affaire). Ce qui ne fait que confirmer que, cette année encore, les Nets vont marquer beaucoup de points en jouant vite et en tirant au panier à la moindre ouverture. Le problème ? Leur adversaire, les Pacers d’Indiana, qui sont pourtant perçus comme une des équipes les plus faibles de la ligue cette saison, en ont planté 140 (= défaite). Vous l’aurez compris, la défense n’est pas le fort de cette équipe, et cela devrait les conduire très rapidement vers les abîmes d’une conférence Est pourtant moribonde. Mais si jamais Atkinson et son staff parvenaient à améliorer la cohésion défensive de cette équipe au fur et à mesure que la saison avance, alors il ne serait pas complètement fou de voir cette équipe progressée vers le milieu de tableau. Et pourquoi pas, si les blessures continuent de s’empiler chez leurs adversaires, accrocher une huitième place en playoffs (scénario très très très optimiste).

Ce qu’il faut savoir sur les Hawks d’Altanta

Dennis Schroder est le patron de cette équipe. Pour combien de temps encore ? Nul ne le sait. Et ce n’est pas forcément un très bon signe. Ces dix dernières saisons, les Hawks n’ont jamais manqué les playoffs. Ce qui marque la deuxième plus longue présence en phase finale de la ligue derrière seulement les Spurs. Cette année, personne ou presque n’est prêt à parier une cacahuète sur le fait qu’ils y parviennent (0,4% de probabilité selon ESPN). Paul Millsap est parti, et avant lui Al Horford ou encore Kyle Korver, ceux-là même qui avait réussi à hisser le club vers les sommets en 2015 en terminant à la 1ère place de la conférence Est en pratiquant un jeu collectif à faire rougir les fans des Spurs (par moment).

Cette saison, Mike Budenholzer est à la tête d’un effectif solide, mais complètement privé de All-Stars. Ce qui pourrait rendre l’exercice 2017-2018 particulièrement désagréable pour les fans d’Atlanta. A tel point que beaucoup d’observateurs se demandent s’il ne serait pas judicieux pour le club de faire totalement table rase du passé en échangeant certains vétérans susceptibles de faire saliver des clubs jouant une qualification en playoffs d’ici la date limite des transferts en février. Les noms de Kent Bazemore et Dennis Schroder ne devraient pas tarder à nourrir les rumeurs. Et si une équipe est assez folle pour proposer un futur premier pick de draft pour l’un d’eux, les Hawks ne devraient pas hésiter longtemps (même s’il y a peu de chance qu’un club sacrifie un tel atout pour Schroder ou Bazemore, à moins qu’ils soient persuadés qu’ils peuvent permettre à leur équipe de viser le titre).

Les Hawks sont à la croisée des chemins avec leur effectif. Ils possèdent deux jeunes talents très prometteurs avec Taurean Prince et DeAndre Bembry. Et ils viennent de drafter John Collins. A seulement 24 ans, Dennis Schroder se situe dans la même courbe d’évolution que ces joueurs, et a probablement le plus de chance de rester. Surtout s’il continue à jouer comme il l’a fait lors de ce premier match de la saison. Face aux Mavericks, mercredi dernier, les Hawks ont démontré de belles choses sur le terrain. Mike Budenholzer étant un disciple de Gregg Popovich (il fut son assistant de longues années), on peut compter sur Atlanta pour pratiquer un jeu collectif et subtil. Les vétérans finiront-ils l’année sous le maillot des Hawks ? Rien n’est certain. Mais en attendant, on peut compter sur eux pour appliquer à la lettre les stratégies de leur coach, et grappiller quelques victoires bien méritées en chemin d’ici à ce que les dirigeants se mettent d’accord concernant la marche à suivre pour l’avenir.

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