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Coupe du monde : les Bleus au pied de la montagne Messi

Le captaine et gardien des Bleus Hugo Lloris en conférence de presse à la veille du match contre l'Argentine au Mondial, le 29 juin 2018 à Kazan  [Jewel SAMAD / AFP] Le captaine et gardien des Bleus Hugo Lloris en conférence de presse à la veille du match contre l'Argentine au Mondial, le 29 juin 2018 à Kazan [Jewel SAMAD / AFP]

Lionel Messi va-t-il marcher sur l'eau ? L'équipe de France dispute son premier grand choc du Mondial, contre l'Argentine et son attaquant vedette samedi en 8e de finale à Kazan (16h00), pour s'offrir une victoire de prestige ou rentrer la tête basse.

«Il va falloir se surpasser parce que chaque course, chaque passe, chaque tir peut être le dernier dans la compétition», a prévenu le capitaine des Bleus Hugo Lloris. «On sait qu'un joueur comme Messi peut élever son niveau et décider du sort du match».

C'est un nouveau tournoi qui démarre pour l'équipe de France, qui n'a pas franchement soulevé les foules lors du premier tour, maîtrisé sur le plan comptable mais passablement ennuyeux, hormis une victoire méritée contre le Pérou (1-0).

Place à une affiche de rêve, à quitte ou double, face à l'équipe du quintuple Ballon d'Or, Leo Messi, maître à jouer de l'Albiceleste et du FC Barcelone.

Mondial : France-Argentine [Sophie RAMIS / AFP]
Mondial : France-Argentine [Sophie RAMIS / AFP]

Son Argentine arrive en bête blessée, après une phase de poules angoissante et polluée par les divisions, les difficultés sportives et la mise sur la touche du sélectionneur Jorge Sampaoli, qui ne semble plus contrôler grand chose et laisse Messi et ses coéquipiers s'organiser tout seuls, comme des grands.

«Besoin de Griezmann»

L'attaquant vedette de l'Argentine Lionel Messi lors d'une séance d'entraînement la veille du match contre la France au Mondial, le 29 juin 2018 à Bronnitsy [JUAN MABROMATA / AFP]
L'attaquant vedette de l'Argentine Lionel Messi lors d'une séance d'entraînement la veille du match contre la France au Mondial, le 29 juin 2018 à Bronnitsy [JUAN MABROMATA / AFP]

Difficile de désigner un favori entre cette France solide défensivement, mais terne dans le jeu, et la sélection argentine, un peu perdue, bancale derrière, mais qui a la rage du miraculé et compte dans ses rangs l'un des deux plus grands joueurs du monde.

Comment stopper Messi ? «Je ne pense pas que quelqu'un sur cette Terre puisse trouver le remède. Ce sera plus collectivement», a dit en milieu de semaine le défenseur remplaçant Presnel Kimpembe.

«Il va falloir jouer avec intelligence», insiste l'ancien international Marius Trésor auprès de l'AFP. «S'il vient au milieu de terrain, on a un garçon qui ne se fait pas éliminer facilement et qui est précieux, N'Golo Kanté. Sur le côté droit (de Messi), il y a (Lucas) Hernandez qui le connaît bien en championnat d'Espagne», puisque l'arrière gauche évolue à l'Atletico Madrid.

Les attaquants Antoine Griezmann (g), Ousmane Dembélé (c) et le défenseur Lucas Hernandez lors d'un entraînement des Bleus, le 29 juin 2018 à Kazan [SAEED KHAN / AFP]
Les attaquants Antoine Griezmann (g), Ousmane Dembélé (c) et le défenseur Lucas Hernandez lors d'un entraînement des Bleus, le 29 juin 2018 à Kazan [SAEED KHAN / AFP]

Devant, c'est l'attaquant Antoine Griezmann qui va devoir relever la tête. Le fer de lance des Bleus et meilleur joueur de l'Euro-2016 n'est pas véritablement rentré dans son Mondial. Il a semblé manquer de jambes, surtout contre l'Australie (2-1), déjà à Kazan, où le penalty qu'il a obtenu et marqué n'a pas suffi à masquer sa prestation très décevante.

«Il a eu une entrée difficile. Les 65 minutes jouées contre le Danemark (0-0) lui ont fait du bien, parce qu'il avait besoin d'enchaîner pour prendre le rythme. Évidemment, l'équipe de France a besoin d'un Antoine Griezmann à son meilleur niveau. Il fait tout pour que ce soit le cas», a assuré Didier Deschamps.

Le sélectionneur français s'apprête à battre un record de longévité à la tête des Bleus : face à l'Argentine, il dirigera son 80e match en équipe de France. Une partie où il est forcément attendu au tournant après le niveau de jeu très pâle de la France au premier tour, en dépit de son statut de finaliste de l'Euro-2016.

Père la victoire

Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps dirige une séance d'entraînement, le 29 juin 2018 à Kazan [SAEED KHAN / AFP]
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps dirige une séance d'entraînement, le 29 juin 2018 à Kazan [SAEED KHAN / AFP]

Le technicien français a reçu un soutien appuyé de la Fédération ces dernières heures. Noël Le Graët, le président de la FFF, l'assure devant tous les micros qui se présentent : Deschamps est l'homme de la situation et sera maintenu à son poste jusqu'en 2020, quoi qu'il arrive.

Mais une défaite plongerait forcément le sélectionneur en pleine tempête, alors que l'objectif affiché par la FFF est d'atteindre les demi-finales et que rôde l'ombre de Zinédine Zidane, qui vient de quitter le Real Madrid après trois couronnes d'affilée en Ligue des champions.

Une victoire contre le finaliste du Mondial-2014 conforterait en revanche l'incontestable bilan de Didier Deschamps et son image de Père la victoire du foot français, lui qui a tout remporté comme joueur, dont le Mondial-98 et l'Euro-2000, et beaucoup gagné comme entraîneur.

A l'Euro-2016, ses Bleus étaient parvenus à sortir l'Allemagne en demi-finale 2-0, mais avaient buté sur le Portugal de Cristiano Ronaldo, punis pendant la prolongation par un improbable but d'Eder, alors que «CR7», sorti sur blessure, haranguait les troupes de la Seleçcao.

Cette fois c'est l'alter ego de Ronaldo qui se présente, Lionel Messi. Faites vos jeux.

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