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Ryder Cup: et si Tiger Woods était l'atout-maître américain?

L'Américain Tiger Woods, victorieux au Tour Championship, au East Lake Golf Club d'Atlanta, en Géorgie, le 23 septembre 2018 [Tim Bradbury / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP] L'Américain Tiger Woods, victorieux au Tour Championship, au East Lake Golf Club d'Atlanta, en Géorgie, le 23 septembre 2018.[Tim Bradbury / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]

Il n'a jamais particulièrement brillé en sept participations à la Ryder Cup. Mais Tiger Woods débarque lundi à Paris, avec le reste de l'équipe américaine pour y disputer la 42e édition gorgé de confiance, au lendemain de sa première victoire sur le PGA depuis 5 ans, un timing idéal.

Lorsqu'il a réussi son dernier putt, synonyme de victoire, sur le parcours d'East Lake, près d'Atlanta, entouré de spectateurs survoltés et hurlant son nom, Woods aurait pu croire qu'il disputait la Ryder Cup à domicile. Des «USA! USA!» ont même fusé de la foule, anticipant un peu l'ambiance à venir sur le Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines dès vendredi (du 28 au 30 septembre).

Mais l'ancien numéro un mondial a vite retrouvé ses esprits pour mesurer l'étendue de son exploit, avec son premier titre sur le circuit PGA depuis août 2013, le 80e de sa carrière qui couronne l'un des retours au sommet les plus retentissants de l'histoire du golf, voire du sport.

Et de Ryder Cup, ce duel biennal entre les meilleurs golfeurs européens et américains, qui doivent, selon le programme, arriver tous lundi en France, à l'aéroport du Bourget pour la «Team USA», Gare du Nord à Paris pour la «Team Europe», il ne fut jamais vraiment question, reléguée au second plan par ce retour de flamme de la «Tigermania».

Mickelson, Koepka et Reed usés ?

L'intéressé en a brièvement parlé: «Cela va être sympa ce dimanche soir de prendre l'avion (pour Paris) tous ensemble, on va bien dormir», a-t-il souri, suggérant que son titre allait donner lieu à quelques libations dans les airs entre les Etats-Unis et la France.

L'Américain Tiger Woods, lors du dernier tour du Tour Championship, au East Lake Golf Club d'Atlanta, en Géorgie, le 23 septembre 2018 [SAM GREENWOOD / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
L'Américain Tiger Woods, lors du dernier tour du Tour Championship, au East Lake Golf Club d'Atlanta, en Géorgie, le 23 septembre 2018

C'était encore impensable il y a quelques mois, tant Woods, opéré du dos à quatre reprises entre 2014 et 2017, partait de loin, en panne de confiance et de résultats probants.

Mais, à 42 ans, après avoir flirté avec la victoire à plusieurs reprises (2e du Valspar Championship et 5e du Arnold Palmer Invitational en mars, 6e du British Open en juillet, 2e du Championnat PGA en août), Woods ne semble pas usé, physiquement et moralement, en cette fin de saison.

Un seul titre en sept participations

Il a pourtant disputé 18 tournois, comme à ses plus belles années, sans, a-t-il assuré, avoir fait de préparation physique spécifique avant de revenir sur les greens en janvier.

Sa fraîcheur contraste avec la fatigue montrée tout au long de la semaine par Phil Mickelson qui a terminé à la 30e et dernière place, à... 24 coups de Woods.

«Cela sera complétement différent en France, avec un gazon différent, un parcours différent, tout sera différent», a-t-il tenté de rassurer.

Même Brooks Koepka, vainqueur cette année de l'US Open et du Championnat PGA, Patrick Reed, décisif lors de la victoire de «Team USA» en 2016, et Bryson DeChambeau, survolté il y a encore deux semaines, ont fini le Tour Championship sur les rotules.

Intégrer cette équipe 2018 est un rêve du début de saison

Et c'est pourquoi la présence de Woods pourrait être capitale, par ses résultats sur le parcours du Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines mais aussi pour ses conseils et son sens tactique.

«En 2016, comme vice-capitaine, il avait été crucial en termes de stratégie, de planification et de définition des paires, je vais continuer à utiliser ses connaissances», avait rappelé Furyk en officialisant sa sélection début septembre.

Reste à Woods à faire mentir sa réputation de joueur qui ne brille guère en Ryder Cup avec un seul sacre (1999) et un bilan mitigé de 13 victoires, 17 défaites et 3 nuls en 33 parties disputées.

Mais cette Ryder Cup 2018, sa première comme joueur depuis 2012, a une signification particulière pour le «Tigre»: «En début d'année alors que je n'avais pas encore commencé à rejouer, l'un des mes buts était de faire partie de cette équipe», a-t-il rappelé.

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