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Cris de singes contre Kean et Matuidi : énième épisode d'une banalisation du racisme en Italie

Moise Kean, international italien, a été victime de cris de singes. [LaPresse / Icon Sport]

C’est un véritable fléau qui n’est malheureusement pas nouveau. L’Italie a encore été le théâtre de scènes racistes, mardi soir, lors de la rencontre entre Cagliari et la Juventus Turin.

C’est Moise Kean, international italien, qui a été victime de ces cris de singes avant que son coéquipier Blaise Matuidi ne soit également pris en grippe. Le Français avait déjà été la cible de ses chants racistes l’an dernier dans cette même Sardegna Arena. Le club lui avait alors présenté ses excuses.

Kean stigmatisé

Mais cette fois-ci, son coéquipier, qui a pourtant répondu de la meilleure des manières en inscrivant un but face à ses «supporters» puis a célébré avec les bras écartés en faisant face au public hystérique qui l’ont hué pendant plusieurs secondes, n'a pas connu cette même chance. Au contraire.

L’entraîneur de Cagliari Rolando Maran a ainsi jugé que la célébration du jeune était «peut-être un peu exagérée» et avait « créé des tensions. » Tommaso Giulini, président du club sard a lui estimé que Kean «avait fait une erreur».

Si son coéquipier Leonardo Bonucci a regretté cette célébration, estimant que «la faute était partagée à 50-50», avant d’apporter son soutien sur les réseaux sociaux au jeune attaquant, plusieurs personnalités (Massimiliano Allegri, Mino Raiola, Mario Balotelli, Noël Le Graët entre autres) ont réagi et incité à condamner de manière très ferme ce genre d’actes.

Un problème national

Reste qu'il ne s'agit pas d'un cas isolé. Loin de là. L’enceinte de Cagliari n’est pas la seule à avoir connu ce type d’évènements. Il y a quelques semaines, San Siro mais aussi le stade olympique de Rome ont connu le même problème. Qu’il conviendrait d’éradiquer au plus vite. 

Mais le problème est sous-estimé en Italie. Il suffit de voir la réaction de Bonucci. Si les soutiens sont nombreux à l’étranger après cette affaire, chez les Italiens, c’est silence complet. La fédération et la Ligue italienne n’ont pas parlé, ni même les médias sportifs. Sans compter que le gouvernement actuel et ses dérapages à répétition ne montre pas le meilleur exemple non plus…

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