Pendant quinze jours, une partie de la France va vivre au rythme de la petite balle jaune et de Roland-Garros (26 mai-9 juillet). Mais avec la majorité des matchs en pleine journée, de nombreux salariés seront tentés de regarder les rencontres au bureau. Ce qui n’est pas sans risques…
S’il n’existe aucun article du code du travail interdisant de regarder un match de tennis, l’article L3121-1 stipule qu’un salarié ne peut «vaquer librement à des occupations personnelles» pendant ses horaires de travail. Autrement dit, à moins qu’il n’y soit contraint par son emploi, il n’est pas censé regarder les matchs au bureau.
Une personne surprise à visionner les Internationaux de France s’expose à une sanction allant du blâme au licenciement. En 2014, la Cour d’appel de Metz avait ainsi validé le fait de considérer comme une «faute grave» le visionnage de matchs basket par un vigile pendant son service. En l’occurrence, cela l’empêchait de fait d’accomplir dans les meilleures conditions sa mission.
Néanmoins, il est toujours possible de jeter un coup d’œil au score de temps en temps sans que cela n’entraine une baisse significative de la productivité. Par mesure de précaution et éviter toute mauvaise surprise, il est conseillé de se référer au règlement intérieur de l’entreprise, ou à une éventuelle charte numérique, qui précise les droits des salariés concernant leur activité internet sur leur poste de travail.
D’autres solutions sont également envisageables, comme la possibilité de suivre à la télévision les rencontres pendant les pauses ou l’aménagement ses horaires habituelles de travail pour l’occasion. Mais dans tous les cas, mieux vaut en discuter préalablement avec son employeur.