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Rugby : le XV de France déçoit, battu en Ecosse (17-14) à un mois du Mondial

ANDY BUCHANAN / AFP

Patatras ! Une semaine après sa probante et prometteuse victoire contre l'Ecosse à Nice (32-3) pour lancer sa préparation à la Coupe du monde, le XV de France, brouillon et décevant, s'est pris les pieds dans le tapis lors de la revanche à Edimbourg (défaite 17-14), samedi.

Ce deuxième tour de chauffe devait donner de plus sérieuses indications sur l'état d'avancement du chantier tricolore sur la route du Japon (20 septembre-2 novembre), après le festival de Nice. Où le XV du Chardon avait sérieusement manqué de piquant.

Résultat : les Bleus ont devant eux beaucoup de travail s'ils veulent aller loin dans un mois, et commencer par sortir de la «poule de la mort» (Argentine, Angleterre, Etats-Unis et Tonga).

Ils ont ainsi échoué à confirmer les promesses de la Côte d'Azur, nées d'un mois et demi de préparation et de l'arrivée dans l'encadrement de Fabien Galthié, entre autres renforts.

Ils ont aussi échoué à enchaîner une troisième victoire de suite pour la première fois depuis août-septembre 2015, ainsi qu'à l'emporter à l'extérieur (hormis en Italie) pour la première fois depuis juin 2016 en Argentine. Face à une opposition pourtant assez tendre, en tout cas sans doute beaucoup plus que ce que leur proposeront Pumas et XV de la Rose.

Guitoune, rayon de soleil

Oui, le XV du Chardon a monté le curseur en une semaine, revanchard, à domicile et revigoré par quatorze changements, dont le retour de plusieurs cadres. Mais le XV de France avait largement les moyens de s'imposer lors de cette rencontre d'un relativement faible niveau.

Il était pourtant lancé sur les bons rails, après avoir, comme à Nice, marqué un essai dès la deuxième minute. Par Damian Penaud, qui a intercepté une passe de Pete Horne, mis sous pression par une bonne montée «en pointe» de Gaël Fickou.

Une confirmation que le nouveau système défensif des Bleus, plus agressif et moins en contrôle, commence à être assimilé et perforant.

Le centre Sofiane Guitoune (g) et l'arrière Thomas Ramos dépités à l'issue du test-match face aux Ecossais, à Murrayfield, le 24 août 2019 [ANDY BUCHANAN                        / AFP]
Le centre Sofiane Guitoune (g) et l'arrière Thomas Ramos dépités à l'issue du test-match face aux Ecossais, à Murrayfield, le 24 août 2019
 

Après Fickou, l'autre centre a été décisif sur le deuxième essai. De retour en bleu près de quatre ans après sa dernière cape grâce au forfait de dernière minute de Wesley Fofana, Sofiane Guitoune a percé entre deux défenseurs, après une chandelle récupérée par Alivereti Raka, pour offrir un doublé à Penaud (27e, 14-3).

Guitoune, la défense et Penaud : voilà évacuées les trois seules satisfactions de l'après-midi sous le soleil de Murrayfield. Car pour le reste, il fut un long pensum pour les Bleus, bougés en mêlée pendant 50 minutes (une pénalité et deux coups francs concédés) et sur les contacts, dominés dans l'agressivité, et imprécis en attaque. Loin de la partition jouée à Nice.

Conséquence de cette bouillie de rugby : des rucks perdus (5 lors des 25 premières minutes) et des ballons égarés en pagaille.

Ballons perdus en pagaille

Deux ont eu de lourdes conséquences. Le premier, échappé par Damian Penaud sur une passe de Thomas Ramos, a permis à Sean Maitland d'inscrire le premier essai des Ecossais et de les rapprocher au score, juste avant la mi-temps (39e, 14-10).

Le deuxième a lui été perdu par Camille Chat dans les 22 mètres du XV du Chardon. Conséquence : 60 mètres de perdus et un essai de Chris Harris, plusieurs temps de jeu plus tard, faisant passer les Ecossais définitivement devant (58e, 14-17).

L'arrière Thomas Ramos (g) plaqué par l'Ecossais Tommy Seymour lors du test-match à Murrayfield, le 24 août 2019 [ANDY BUCHANAN                        / AFP]
L'arrière Thomas Ramos (g) plaqué par l'Ecossais Tommy Seymour lors du test-match à Murrayfield, le 24 août 2019
 

Si Guitoune a marqué des points, Ramos est lui loin d'avoir fait oublier Maxime Médard, qu'il remplaçait à l'arrière, hésitant dans ses choix et fébrile. Même constat à l'ouverture pour Romain Ntamack, qui a remplacé Camille Lopez en fin de première période.

Par leur poste, ils seront très probablement dans le groupe de 31 pour le Japon que le sélectionneur Jacques Brunel annoncera le 2 septembre. Beaucoup moins sûrement titulaires dans un peu moins d'un mois pour ouvrir le Mondial contre l'Argentine (21 septembre).

D'ici là, les Bleus disposent d'un dernier galop d'essai, vendredi prochain contre l'Italie au Stade de France, pour avancer un chantier qui demeure important.

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