La rencontre a été placée sous haute tension. Autant sur qu’en dehors du terrain. Dans un climat géopolitique particulièrement tendue, l’équipe de France reçoit, ce lundi, la Turquie, avec qui elle partage la tête du groupe H, avec l’objectif de décrocher son billet pour l’Euro 2020.
A égalité avec les Turcs (18 points) et avec six longueurs d’avance sur l’Islande, les champions du monde auront leur qualification en poche en cas de succès. Un match nul pourrait être suffisant, voire même une défaite, si leurs poursuivants calent dans le même temps. Mais les Bleus restent focaliser sur eux-mêmes pour atteindre leur but avant les deux derniers matchs le mois prochain contre la Moldavie et en Albanie. «On a envie non seulement de gagner devant notre public mais aussi d’être performant. (…) C’est une opportunité de se qualifier. On veut saisir cette chance et montrer nos qualités», a insisté Raphaël Varane.
Dans une ambiance qui promet d’être électrique au Stade de France, le défenseur tricolore et ses coéquipiers seront également animés par la volonté de laver l’affront de la défaite subie à l’aller (2-0). A Konya, début juin, ils n’avaient quasiment pas existé. «C’est un match important par rapport à ce qui s’est passé là-bas où ce n’était pas nous, pas l’équipe de France», a indiqué Antoine Griezmann.
Un sentiment de revanche partagé par son compère Olivier Giroud, qui profite de cette coupure internationale pour retrouver du temps de jeu. «Pour remettre les pendules à l’heure, on a envie de gagner ce match. Par fierté aussi car on s’est fait manger là-bas. On se doit devant notre public et avec l’enjeu que l’on connaît, de faire un gros match», a lancé l’unique buteur, vendredi, en Islande (0-1).
Mais l’antre dionysienne devrait être très partagée entre supporters tricolores et trucs. Ils seront pas moins de 3 800 dans le parcage visiteurs, et certainement beaucoup plus dans l’ensemble de l’enceinte, parmi les 78 000 spectateurs annoncés au total. «Cela va être un match compliqué dans un stade qui sera assez partagé entre les Français et les Turcs», a confié Steve Mandanda, qui assurera encore l’intérim dans la cage tricolore en l’absence d’Hugo Lloris.
Malgré ce contexte sulfureux, Didier Deschamps préfère rester «concentré sur le terrain» et une dangereuse équipe de Turquie. «Elle n’a pas volé ses points. Elle est efficace et solide, a détaillé le sélectionneur. Elle n’a pris que deux buts. C’est une nation qui a un potentiel offensif intéressant et un vrai état d’esprit.» Le profil type d’adversaire que les Tricolores pourraient croiser à l’Euro. Reste à valider leur billet. Ils ont 90 minutes pour le faire.
Pour leur 7ème match des éliminatoires de l'Euro 2020, les Bleus se sont imposés 1-0 face à l'Islande à Reykjavik ! #FiersdetreBleus pic.twitter.com/qT4xfNqv6u
— Equipe de France (@equipedefrance) October 13, 2019