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De nombreuses interrogations toujours en suspens un an après la disparition d'Emiliano Sala

L’avion d’Emiliano Sala s’était abimé au large de l’île anglo-normande de Guernesey. L’avion d’Emiliano Sala s’était abimé au large de l’île anglo-normande de Guernesey.[Eddy Lemaistre/Icon Sport]

Le 21 janvier 2019, Emiliano Sala disparaissait au large de l’île anglo-normande de Guernesey dans le crash d’un avion tourisme qui l’emmenait de Nantes à Cardiff, où il venait d’être transféré pour 17 millions d’euros.

Un an plus tard, l’émotion est encore vive et de nombreuses interrogations demeurent sur les circonstances de cette tragédie.

Elles se concentrent essentiellement autour des responsabilités de ce drame. Le vol a été organisé par un pilote britannique David Henderson, à la demande d’un agent et de son fils mandatés par le club nantais pour mener à bien le transfert de l’attaquant argentin, qui a succombé des suites de «blessures à la tête et au tronc».

De son côté, Cardiff a assuré avoir proposé un vol commercial au joueur. Une proposition déclinée par Sala. Mais avant de décoller en fin de journée, il avait fait part de ses inquiétudes sur l’état du petit avion via des messages envoyés sur Whatsapp. Et les craintes du joueur, également passé par Bordeaux, Niort ou encore Caen, se sont malheureusement confirmées. Mais ce n’était pas le seul souci puisque le monomoteur Piper PA-46 Malibu n’était pas autorisé à effectuer des vols commerciaux et son pilote n’était pas habilité à transporter des passagers payants. Des subsistes également sur l’autorisation de voler la nuit.

La procédure du transfert est également loin d’avoir trouvé son issue. Au moment de la signature, Cardiff s’était engagé à verser le montant du transfert en trois versements. Mais les dirigeants nantais sont toujours dans l’attente et réclament ces paiements, faisant valoir que le Certificat international de transfert (CIT) a été reçu le lundi 21 janvier, avant l’accident. Pour se justifier, la formation galloise évoque des «anomalies» dans le transfert et assure que l’enquête sur les responsabilités dans l’accident pourrait avoir un impact.

Fin septembre, la Fifa a néanmoins ordonné à Cardiff d’honorer un premier versement de six millions d’euros, sous peine de se voir interdit de mercato pendant 18 mois. Mais le club a fait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Une audience doit être fixée au printemps et la décision n’est pas attendue avant le mois de juin.

En attendant, plusieurs hommages seront rendus en l’honneur d’Emiliano Sala. A l’occasion de la venue de Bordeaux, dimanche, en Ligue 1, les Canaris porteront un maillot spécial aux couleurs de l’Argentine. Une bâche à son effigie sera également déployée dans le rond central pendant l’échauffement et les écrans géants diffuseront des images de ses meilleurs moments à Nantes, où il a évolué pendant trois saisons et demi.

De leur côté, les groupes de supporteurs déploieront un tifo géant dans les tribunes du stade de la Beaujoire en entonnant le chant avec lequel ils saluaient chacun des buts de Sala, avant de respecter une minute d’applaudissements. A Cardiff, les supporters sont invités à venir honorer sa mémoire, ce mardi, devant le stade et une cérémonie religieuse est prévue dans l'après-midi.

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