Il était surnommé le «Ronaldo nord-coréen». À seulement 22 ans, le footballeur Han Kwang-song a été contraint de mettre en pause sa carrière et de prendre le chemin de Pyongyang en raison de directives internationales.
En effet, comme le pointe Lucarne Opposée, qui relaie une information de la presse coréenne, l'attaquant passé par Cagliari et la Juventus en Italie est considéré comme un travailleur nord-coréen à l'étranger. Or, une mesure prise en 2017 par l'ONU sous l'impulsion des Etats-Unis force le rapatriement de ceux-ci dans leurs pays d'origine. L'objectif était de sanctionner le pays après des essais balistiques. Fin 2019, l'on estimait à 23.000 le nombre de Nord-coréens renvoyés vers Pyongyang, sur les 100.000 expatriés recensés.
Han Kwang-song n'a pas accepté la mesure sans rien tenter pour autant. Son transfert par la Juventus à Al-Duhail au Qatar en janvier 2020 avait déjà attiré l'attention. L'ONU avait critiqué la décision du club italien, assurant qu'il avait agi en violation du droit international. «Bien que le panel ait immédiatement contacté l'Italie au sujet du transfert de M. Han, celui-ci n'a pas été annulé», avait déclaré l'organisation dans un rapport.
Libéré par le club qatari en raison des sanctions, l'attaquant s'est mis en quête d'un nouveau projet. Mais la tâche s'est avérée impossible en raison du contexte. À noter que la situation n'est pas inédite pour les footballeurs nord-coréens. Pak Kwang-Ryong, qui évoluait à Sankt Pölten en Autriche, n'a pas pu voir son contrat prolongé à l'été 2020 car le pays a refusé d'administrer un permis de travail. Sans assouplissement des sanctions dans le futur, il sera donc impossible pour les footballeurs nord-coréens d'évoluer sur la scène internationale.