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L'Espagne, les Bleus, les JO, les jeux vidéo... le basketteur Andrew Albicy se confie

Andrew Albicy, médaillé de bronze aux mondiaux en Chine avec les Bleus, en 2019. [NOEL CELIS / AFP]

Capitaine de l'équipe de France de basket lors du dernier rassemblement, Andrew Albicy s’est confié sur sa saison en Espagne au sein du Gran Canaria, son ambition chez les Bleus, avec les JO en ligne de mire, mais également ses projets personnels comme le lancement de sa chaîne sur Twitch.

«De base, j’aime beaucoup les jeux vidéo», confie le meneur de 30 ans. L’idée de se lancer sur la plateforme de streaming de jeux vidéo a commencé à germer durant le premier confinement, où «une vague de sportifs se sont mis sur Twitch».

«Je ne suis pas si mauvais que ça (rires), assure le médaillé de bronze lors des mondiaux 2019 en Chine. C’est vraiment un plaisir de jouer, d’être dans ce milieu, presque comme le basket. J’ai lâché pendant un moment, mais là, j’ai vraiment bien repris».

Son jeu préféré ? «Call of duty (COD), c’est mon coup de cœur», appuie le joueur qui «joue assez au basket dans (s)a vie pour jouer à 2K (rires)». Il profite de son temps libre après les entraînements, comme il n’est «pas un gros dormeur», pour «jouer avec (s)es amis».

«voir Paris comme ça m’a fait très mal»

Il compte également livrer sur sa chaîne «du contenu sur (s)on univers». «Par exemple, filmer des workouts l’été quand je me prépare. Je vais un peu partager ma vie et échanger avec mes fans», dévoile le meneur des Bleus qui anticipe également une possible reconversion dans le gaming après sa carrière. 

Cette dernière est encore loin d’être finie. Andrew Albicy a de grandes ambitions, en particulier avec les Bleus, et a rejoint l’été dernier le CB Gran Canaria en Liga ACB. Dans les îles Canaries depuis l’été dernier, le Français s’est bien adapté. «Et puis, on ne va pas se mentir, le cadre de vie est exceptionnel. Aujourd’hui il fait 24 degrés, j’étais à la plage ce matin. À Paris, c’est beaucoup plus triste. Quand j’ai joué contre Nanterre (le 11 novembre dernier), voir Paris comme ça m’a fait très mal. C’est comme ça, c’est le contexte... Mais ici (Aux Canaries) tout va bien pour moi».

Au sein d’un club «bien organisé», il regrette une saison mal débutée «au niveau sportif». «On commence à remonter, tempère-t-il. Il faut être patient et l’équipe se met en place petit à petit». Pour le moment, il juge l’exercice compliqué. Gran Canaria pointe à la 13e place du championnat espagnol. «Il y a eu beaucoup de mouvements de joueurs durant l’intersaison, et là on est en train de trouver notre place, constate-t-il. C’est pour ça qu’on joue beaucoup mieux ces derniers temps, qu’on remonte au classement».

«je vais me battre pour être dans l’équipe finale»

De plus, le club est toujours en lice pour une qualification en Eurocup : «On doit gagner les deux prochains matches et on peut se qualifier. On va faire en sorte que ça marche. Car, pour le club, se retrouver en quart de finale de l’Eurocup serait un rendez-vous qu’on ne veut pas louper. En championnat, on va se battre pour aller en play-offs. Notre dernière victoire contre Manresa (83-77), samedi dernier, nous a fait beaucoup de bien, c’était important. Maintenant, il faut qu’on enchaine».

A la fin du mois, le meneur retrouve l’équipe de France pour deux matches des éliminatoires pour l’Euro 2022* (le 20 février au Monténégro et la réception de la Grande-Bretagne le 22). Deux rencontres sur lesquelles compte Andrew Albicy mais également d’autres prétendants au groupe France pour les JO de Tokyo, l’été prochain. «Certains ont encore leur mot à dire pour rejoindre l’équipe A. En tout cas, moi, je vais me battre pour être dans l’équipe finale, comme pour les championnats du monde», promet-il.

Une campagne réussie, avec notamment le scalp de l’ogre Team USA, mais une médaille de bronze au goût amer pour une équipe très ambitieuse. «On était frustrés (...) Ce qui était bien, c’est qu’on avait une équipe soudée et on a super hâte de retrouver tout le monde pour repartir à la guerre», explique-t-il.

«Ça sera encore plus difficile qu’au mondial. Avec l’équipe qu’on a, les joueurs qui ont évolué et progressé, je pense qu’on peut faire quelque chose». Au premier tour, les Bleus retrouveront les États-Unis, l’Iran et une équipe qui doit encore se qualifier avec notamment la Grèce de Giannis Antetokounmpo et le Canada composé d’une pléiade de joueurs Made in NBA. «Je pense que le Canada va passer, pronostique Andrew Albicy. Ça ne sera pas facile, mais c’était déjà un groupe compliqué dès le départ lors des Mondiaux. Moi, je reste positif et ça va le faire».

Pour l’ancien de Paris-Levallois, l’histoire commencée en 2010 avec les Bleus ne vit pas son dernier chapitre :«J’espère être là un bon moment avant de donner la place aux petits jeunes (rires). Mais je m’y sens bien pour l’instant».

*La France est pour le moment 1ere du groupe G avec 3 victoires et 1 défaite. Devant la Grande-Bretagne (2-2), le Monténégro (2-2) et l’Allemagne (1-3).

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