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Explosion sur le Dakar 2022 : une enquête ouverte pour tentative d'assassinats terroristes

Le véhicule de Philippe Boutron a explosé deux jours avant le départ. Le véhicule de Philippe Boutron a explosé deux jours avant le départ.[RedBull ContentPool / Icon Sport]

Le parquet national antiterroriste a annoncé avoir ouvert mardi une enquête préliminaire pour «tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste», après «l'explosion qui a touché le véhicule occupé par un équipage de cinq Francais», sur le Dakar 2022 en Arabie Saoudite.

Philippe Boutron n’avait pas pu prendre le départ du Dakar 2022. Le pilote français a été grièvement blessé jeudi 30 décembre dans l’explosion d’un véhicule deux jours avant de participer au rallye en Arabie saoudite. Son équipe avait indiqué qu'elle était certaine qu'il s'agissait d’un attentat.

Actuellement à l’hôpital militaire de Clamart (Hauts-de-Seine), où il a été rapatrié d’urgence à bord d’un avion médicalisé ce lundi, le président du club de football de l’US Orléans, âgé de 61 ans, a sérieusement été touché aux jambes au moment de l’explosion du véhicule qu’il conduisait et dans lequel six personnes se trouvaient.

Il a déjà subi plusieurs opérations à l’hôpital militaire de Jeddah et a été plongé dans un coma artificiel «pour lui éviter une trop grande souffrance», a indiqué à France Bleu Marie-France Estenave, attachée de presse de l’écurie Sodicars Racing. Selon certains de ses proches, il risque même l’amputation.

«C'est bien une charge» qui a explosé, selon le patron de Sodicars Racing

«Au début, ils ont crû que quelque chose avait tapé dans leur voiture, mais il y avait un impact important sous le châssis de la voiture. C’est bien une charge qu’il y avait sous le longeron de la voiture qui a pété. J’étais sur place, j’ai les photos, j’ai tout vu, c’est bien un acte volontaire, il n’y a aucun doute là-dessus», a affirmé le patron de Sodicars Racing Richard Gonzalez à France Bleu, qui est également un ami de Philippe Boutron qui devait participer à son 9e Dakar à bord du véhicule n°260.

Ce discours est semblable à celui tenu par l’attachée de presse de Sodicars Racing. «Il faut dire la vérité. C’était un attentat, et pas un accident comme essaient de le soutenir les autorités saoudiennes. Il y avait une bombe dans le longeron du véhicule, sous le pédalier», avait déclaré Marie-France Estenave, ce week-end, sur France 3 Aquitaine.

De son côté, ASO (Amaury Sport Organisation), organisateur du rallye, a fait savoir que des investigations étaient en cours et n’écarte aucune piste «y compris celle d’un acte malveillant» sans faire davantage de commentaires.

Toujours sous le choc et inquiet de l’état de santé de Philippe Boutron, l’écurie Sodicars Racing a décidé de ne pas retirer ses deux autres véhicules toujours engagés sur ce Dakar.

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