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«Je m’inquiète vraiment pour ma sécurité» : le terrible calvaire vécu par un ancien joueur du PSG en Turquie

Younousse Sankharé a rejoint la Turquie l’été dernier. Younousse Sankharé a rejoint la Turquie l’été dernier. [Seskim / Icon Sport]

Il a rejoint la Turquie l’été dernier. Et son aventure avec le club de Giresunspor Kulübü vire au calvaire. Au point que Younousse Sankharé, formé au PSG, craint pour sa sécurité après notamment des menaces de son président, comme il l’a confié à L’Equipe.

Recruté début août par le promu, de retour dans l’élite turque, le milieu de terrain de 32 ans connaît sa troisième expérience à l’étranger depuis 2020, après un passage en Bulgarie (CSKA Sofia) et en Grèce (Panathinaïkos). Mais elle est loin de se passer comme il l’imaginait. Six mois seulement après son arrivée dans la ville côtière du nord-est du pays, Sankharé, passé par de nombreux clubs en France (Reims, Dijon, Valenciennes, Guingamp, Lille, Bordeaux…), a été placardisé avec seulement 400 minutes joués depuis le début de saison.

Et son cauchemar a commencé quelques jours seulement après sa signature. Même dès sa première apparition sous ses nouvelles couleurs. «J’ai démarré le premier match après à peine une semaine de préparation, mais l’entraîneur (Hakan Keles) m’a sorti car on a pris un rouge. Pas de souci, mais pas d’explication non plus. Derrière, je m’aperçois que le coach ne compte pas sur moi, alors que le club a tout fait pour que je signe», a-t-il indiqué à L’Equipe.

Pas payé en décembre et janvier, électricité coupée...

Les ennuis se sont ensuite enchaînés pour le joueur qui s'est vu infliger plusieurs amendes avant que le club lui demande de réduire son salaire. «On me donne des amendes pour tout et n'importe quoi, sans me répondre. Je garde encore mon calme. Puis on me demande de baisser mon salaire», a confié Younousse Sankharé sous contrat jusqu’en juin 2023. La situation s’est envenimée en fin d’année. «J’ai immédiatement demandé des explications au directeur sportif et lui ai signifié qu’il était donc hors de question de baisser mon salaire», a ajouté le milieu de terrain, qui a notamment reçu une amende correspondant à la totalité de son salaire mensuel pour une séance de kiné manquée.

Elle s’est davantage détériorée durant le mercato d’hiver. Malgré plusieurs sollicitations, il a refusé de quitter le club «au vu de [s]a situation, personnelle comme financière, non réglée». Et alors qu’il n’a pas été payé en décembre et janvier, il lui a été demandé «de rendre [s]on appartement et [s]a voiture» avant de recevoir des menaces physiques. «Ils utilisent tous les moyens de pression possibles. (…) Le président me lâche clairement des menaces. Il m’a dit : ‘Je retiens les supporters depuis longtemps. Désormais, s’il t’arrive quelque chose, ce ne sera plus mon problème’».

Par crainte d’être agressé, il passe désormais la majorité de son temps dans sa voiture, où il charge son portable après avoir vu l’électricité être coupée dans son logement, se rendant à l’entraînement «la peur au ventre». «Je sens que le climat est hostile. Quand j’ai mes séances, surtout le matin, il n’y a parfois pas de sécurité dans un stade pourtant ouvert à tous», a-t-il déclaré. «Je m’inquiète vraiment pour ma sécurité. Je ne suis pas serein du tout», a-t-il conclu. Comme un appel à l’aide.

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