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«Maintenant, je pleure» : Thierry Henry tire la sonnette d’alarme sur la santé mentale des joueurs

Thierry Henry est adjoint de la sélection de Belgique. [Icon Sport]

Thierry Henry s’est longuement confié sur la dépression chez les footballeurs dans une interview publiée dimanche soir par L’Equipe.

Petit à petit, la parole commence à se libérer. Très (trop ?) tabou, le sujet de la dépression dans le sport peine à être évoqué par les intéressés eux-mêmes. Ainsi, dans un long entretien accordé au quotidien sportif, l’ancien attaquant de l’équipe de France et d’Arsenal s’est livré à quelques confidences.

«A mon époque, c’était beaucoup plus dur, totalement tabou, explique le champion du monde 1998 et champion d’Europe 2000. Même dans le groupe. T’arrivais dans les vestiaires : "- Ça va ? - Oui", même si ça n’allait pas. (…) Aujourd’hui, un joueur peut s’ouvrir plus. Mais si tu dis : "Mentalement, je n’étais pas bien." Le match d’après tu peux prendre cher à l’extérieur. Que vont chanter les supporters adverses, que vont-ils crier quand tu vas faire une touche ou en arrivant au stade ? "Ah, il avait peur, lui, la semaine dernière !" Ce n’est pas facile d’ouvrir toutes les portes et que tout le monde arrive à lire qui tu es.»

L’actuel adjoint de Roberto Martinez à la tête de la sélection de Belgique se souvient avoir connu des moments compliqués. «Pleurer, c’était impossible. Tu ne pouvais pas montrer tes faiblesses. C’était : "Thierry, ne pleure pas, ne pleure pas, ne pleure pas !" Cela m’est arrivé de pleurer, seul, mais je luttais pour ne pas craquer. Maintenant, je pleure», explique-t-il.

Dans son entretien, Thierry Henry vient également à la rescousse des deux stars de Ligue 1, Neymar et Lionel Messi, souvent critiqués depuis leur arrivée respective au PSG. «Neymar a souvent parlé dans ses dernières interviews de son bien-être, de la pression. Donc ma première réflexion était : Est-ce qu’il est bien ? Il parle mais est-ce qu’on l’entend ? Il demande de "l’aide", il y a des choses qui se passent dans sa tête, comme tout être humain. Messi ? Quand on parle de Messi ou de Neymar, de joueurs exceptionnels, on oublie trop cette dimension. Lorsque Lionel a pleuré en partant de Barcelone, ce n’était pas programmé. Quand tu penses que tu ne vas jamais partir de quelque part et que d’un coup ça arrive, ça crée un choc émotionnel», détaille-t-il.

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